La sous-préfecture de Bédiala est une zone de cultures agricoles. Les parcelles
des plantes arbustives et vivrières sont les résultats de longs travaux champêtres des
groupements familiaux. Initiée durant l’époque coloniale, la culture des plantes arbustives
est essentiellement assurée par les hommes dans la quête d’un pouvoir d’achat. Ils
produisent en effet 5267 t de cacao et 2376 t de café (ANADER, 2020). Contrairement aux
activités rurales de ces derniers, celles de leurs épouses sont destinées à assurer les besoins
de subsistance de la famille. Elles produisent 104 t d’igname et 125 t de manioc
(ANADER, 2020). Dans la contrée de Bédiala, les activités des femmes sont plutôt
devenues le moteur de la dynamique de l’agriculture vivrière marchande. Néanmoins,
malgré l’essor des spéculations vivrières dans le Haut-Sassandra, ces travaux champêtres
des femmes sont à la traine dus à certaines contraintes. Dès lors, cette étude vise à identifier
les difficultés qui minent les activités des agricultrices de Bédiala. L’exploitation des
données documentaires et l’entretien avec les populations ont permis d’avoir des données
nécessaires à la réalisation de cet article. Les résultats relèvent l’exclusion de la femme à
l’accès au foncier rural. Ce facteur socio-culture conduit à l’octroi de dérisoires crédits par
une micro finance agricole dénommée « Baobab » pour un développement conséquent
d’une agriculture vivrière marchande. Néanmoins, les plantes agricoles choisies permettent
aux femmes de Bédiala d’assurer les besoins alimentaires de la famille puis, commercer
une marge pour acquérir des produits manufacturés.