Difficultés des conditions de travail des agents de l’arrondissement maritime de San Pedro (Côte d’Ivoire)
Auteur.e.s
Bi - Claude Évariste ZAN, Doh N’guessan Gérard NANAN, Alain SISSOKO.
Résumé
La valorisation du capital humain est un des fondements majeurs de tout projet
de développement local. Une telle perception amène à étudier les conditions de travail d’une
catégorie d’acteurs intervenant en zones maritime et portuaire. L’objectif de la présente étude
est de décrire et expliquer les difficultés rencontrées par les agents de l’arrondissement
maritime de San Pedro, dans l’exercice de leurs missions. L’étude se distingue ainsi des
approches typiquement descriptives ou pronostiques. Sous l’éclairage de la théorie de
l’anomie, l’hypothèse de travail soutient que le faible engagement de l’État est à l’origine de
ces difficultés. La méthodologie adoptée a permis de combiner les analyses qualitative et
quantitative, à partir de l’observation, de l’étude documentaire, d’entretiens individuels et de
l’administration d’un questionnaire, à un échantillon raisonné de 40 locuteurs. Il ressort de
l’étude que ces agents accomplissent leurs missions dans des conditions de travail difficiles.
Ces difficultés renvoient aux sous-effectifs et sous qualification des agents, à l’inadaptation
de l’espace physique de travail, ainsi qu’à l’insuffisance des équipements de travail et des
moyens de protection. La conjugaison de variables intermédiaires (absence d’un cadre légal
promouvant de meilleures conditions de travail des agents, dotation insuffisante en
ressources humaines et en matériels, insuffisance des investissements dans la formation des
agents) a rationalisé ces difficultés par le faible engagement de l’État. Le résultat très
significatif du test d’hypothèse non paramétrique (Khi deux de Pearson) a validé l’hypothèse.
La pertinence du choix de la théorie de l’anomie, en tant que systématisation, a également
été établie.