Le développement de la culture maraîchère est vulnérable face aux anomalies
climatiques et à la paupérisation des terres. Toutefois, elle demeure une perspective à l’insécurité
alimentaire et nourrit l’espoir de nombreuses communautés rurales dans la réduction de la
pauvreté. Ainsi, cette étude s’inscrit dans un contexte de grands enjeux auxquels le Burkina Faso
est confronté, en termes de sécurité alimentaire, de changement climatique et d’appauvrissement
des sols. Elle se propose de caractériser une culture maraîchère prise dans la toile d’une crise
multifacette dans la commune rurale de Didyr (Burkina Faso) qui se veut durable. La
méthodologie a consisté à collecter auprès de 286 maraîchers des données quantitatives et
qualitatives entre janvier et février 2024. Alors, les outils SIG ArcGis, de collecte Kobocollect,
de statistiques Excel et R studio et de saisie Word ont été utilisés pour la réalisation de cette
étude. Les résultats montrent que la préservation des jardins de culture est assurée par un
contraste de modalité de clôture à Didyr. Le mode le plus utilisé et sécurisant est l’usage de la
grille métallique représentant 32,17 %. Aussi, pour assurer une production durable, des
techniques culturales soucieuses de l’environnement sont utilisées. Ces techniques se résument à
l’usage des traitements phytosanitaires naturels, l’association ainsi que la rotation de culture et
l’apport important de la fumure organique. Par ailleurs, il est constaté une diversité spéculative
dans la production avec un score de diversité de culture moyen de 5 spéculations par jardin. La
culture maraîchère favorise également une sécurisation sociale. Elle raffermit la cohésion sociale
entre producteur, autonomise la frange féminine et consolide la durabilité à travers une
production agroécologique.