La région ouest de la Côte d’Ivoire bénéficie d’atouts naturels propices à
l’activité agricole. Ces conditions naturelles attirent une importante population de migrants
agricoles à la recherche de terre de culture. Dans la sous-préfecture de Guiglo, les populations
autochtones par la vente, le don, la location et héritage, ont attribué des droits fonciers aux
migrants. Au fil des années, l’installation massive de ces migrants a engendré des relations
conflictuelles autour de la terre. A cet effet, la migration du travail semble être à l’origine des
conflits fonciers dans la sous-préfecture de Guiglo. Cet article se propose de déterminer la
responsabilité des migrants de travail dans les conflits fonciers de la sous-préfecture de
Guiglo.
La méthodologie utilisée a consisté à la collecte de données à travers la combinaison de la
recherche documentaire, d’enquête par entretien auprès du Sous-préfet de Guiglo, de 8 chefs
de villages et de 11 chefs de communautés migrantes, et d’enquête par questionnaire auprès
d’un échantillon de 142 migrants agricoles répartis dans 15 villages choisis dans la souspréfecture
de
Guiglo.
Il
ressort de l’analyse des résultats, que les conflits varient en fonction des acteurs et des
localités. Les conflits les plus importants sont ceux opposant les autochtones aux migrants
(allochtones et allogènes). Ces conflits sont récurrents dans les localités de Petit-Guiglo et de
Goya1.
Les causes de ces conflits fonciers sont de différents ordres, cependant les conflits liés aux
limites des exploitations sont les plus observés. Différentes instances sont sollicitées dans le
cadre de leur règlement. Le recours à la chefferie traditionnelle et aux chefs de communauté
sont les mécanismes les plus utilisées.