En République du Congo, les femmes, face aux hommes, sont confrontées aux difficultés d’accès à l’emploi salarié et décent. Elles se retrouvent, par conséquent, dans les emplois précaires et à faibles rémunérations. Cette situation accentue leur pauvreté et leur vulnérabilité socio-économique, renforce la domination masculine et leur dépendance, affecte leur autonomie sur le plan socioéconomique et diminue leur estime de soi. En réponse à ces réalités, les femmes s’engagent et se mobilisent dans les relations commerciales Brazzaville-Maty à travers la production et la commercialisation des produits agricoles. C’est ainsi que ce travail vise à montrer la contribution de ces activités dans le processus de l’autonomisation des femmes. En s’appuyant sur la méthode qualitative, cette étude révèle que malgré les difficultés rencontrées, les femmes productrices et commerçantes des produits agricoles affichent leur autonomisation en ce qu’elles assument les mêmes responsabilités et les mêmes charges que les hommes dans le ménage. Elles acquièrent, de ce fait, le pouvoir d’influencer les relations de genre notamment le pouvoir de décision et le contrôle des ressources. Ces activités constituent donc un facteur d’égalisation des rapports sociaux de sexe. Car, elles permettent aux femmes de déconstruire le « mythe de la féminité » et de le reconstruire en des rapports sociaux de sexe égalitaires.