| 1 | Auteur(s): SILUE Nahoua Karim. N° de Page : 9-18 |
Le HCR et la gestion des réfugiés libériens en Côte d’Ivoire (1990-2012)
Résumé
L’éclatement du conflit au Libéria le 24 décembre 1989 provoqua dès le début de l’année 1990 un afflux considérable de réfugiés en Côte d’Ivoire. Ces réfugiés sont accueillis dans un premier temps par les populations frontalières de l’Ouest ivoirien avec qui ils ont des liens de fraternité car liés par l’histoire, la géographie et la sociologie. Débordées ensuite par les conditions difficiles de vies dans les familles d’accueil, les populations sont secourues par l’État qui intervient dans la prise en charge en créant une zone d’accueil des réfugiés. Cependant, l’inexpérience de l’État ivoirien dans ce domaine et le manque criard d’infrastructures et de moyens pour s’occuper des réfugiés, dont le nombre s’accroît au fil des ans, poussent les autorités ivoiriennes à solliciter enfin le concours du HCR. Cette étude se propose d’analyser les actions du HCR dans l’accueil et la gestion des réfugiés libériens jusqu’à la déclaration de la fin de leur statut juridique en Côte d’Ivoire le 30 juin 2012. L’objectif est d’évaluer la qualité et l’impact desdites actions sur le vécu quotidien des réfugiés en terres ivoiriennes. Les recoupements effectués après exploitations des documents et des enquêtes orales autorisent à dire que le concours du HCR a été déterminant dans la prise en charge des réfugiés. L’intervention du HCR a permis aux réfugiés de vivre dignement, d’avoir une formation scolaire et professionnelle pour certains et enfin de s’insérer dans le tissu socio-économique ivoirien pour d’autres.
| 2 | Auteur(s): Maxime YAPI, Kouadio Thomas KOUASSI, Issoufou DIALLO. N° de Page : 20-31 |
Appuis à l’éducation et à la formation dans l’autonomisation des femmes du département de Kaniasso (Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire)
Résumé
Les femmes en Côte d’Ivoire, pour leur autonomisation bénéficient d’une diversité d’appuis tant financiers, matériels et éducatifs pour lutter contre la pauvreté. Cet article analyse la manière dont les appuis liés à l’éducation et à la formation contribuent à l’autonomisation des femmes du Département de Kaniasso. Cette étude a été possible grâce à une exploration littéraire et à des enquêtes de terrain menées dans 24 localités du Département de Kaniasso. 421 femmes ont fait l’objet d’enquête par questionnaire, 24 présidentes de femmes et 237 présidentes de groupements ont été interviewées. Les résultats issus des travaux de terrains montrent que parmi les différents appuis dont les femmes sont bénéficiaires, deux sont en rapport à l’éducation et à la formation. Ils se matérialisent par 6 centres d’alphabétisation fonctionnelle qui ont fait reculer l’analphabétisme de 6,4% d’une part et d’autre part, la formation des femmes aux différents métiers dans le centre de formation polyvalent de Kaniasso. Ces formations permettent aux femmes de gérer efficacement les différentes activités génératrices de revenu.
| 3 | Auteur(s): KONAN Kouamé Hyacinthe. N° de Page : 33-42 |
Les communautés peulhs dans les territoires frontaliers au nord de la Côte d’Ivoire : entre stigmatisation et problèmes d’intégration
Résumé
Venus dans les localités frontalières du Nord de la Côte d’Ivoire dans les années 1950 pour mener des activités pastorales, des communautés peulhs ont fini par s’y sédentariser. Au regard de la recomposition de l’espace engendrée par les nouvelles cultures spéculatives, l’adoption de l’élevage par les communautés autochtones et la pression sur les ressources naturelles comme l’eau et les pâturages, le genre de vie de ces communautés fondées sur le pastoralisme peine à se maintenir. Cette situation est devenue plus complexe dans un contexte de lutte contre le djihadisme où le peulh soupçonné de faire le lit du terrorisme se sent peu protégé par l’Etat. Cette contribution se fixe pour objectif d’expliquer les ressorts de ce mal être peulh dans ces zones frontalières. La méthodologie pour cette étude s’appuie sur une enquête qualitative sous forme de focus group dans les localités frontalières à savoir Sokoro dans la sous-préfecture de Kimbirila-nord ; Kanakono dans le département de Tingrela ; le Nord à travers A Togoniéré, Sokolo dans le département de Kong puis du Nord-est avec Kalamon et Gôgô respectivement dans les départements de Doropo et Téhini. Il ressort de cette étude que le problème de l’intégration des peulhs est lié d’une part à leur difficulté à passer d’un élevage de transhumance à un élevage sédentaire. Cet élevage extensif occasionne de multiples conflits avec les autres catégories socioprofessionnelles constituant la source de leur stigmatisation. D’autre part, le manque de volonté de l’Etat à faciliter leur naturalisation et le harcèlement des forces de l’ordre crée chez eux un repli identitaire. Une situation que peuvent exploiter les recruteurs des réseaux djihadistes.
| 4 | Auteur(s): ylvestre Bouhi TCHAN BI, MEITE Youssouf . N° de Page : 44-55 |
Le leadership des organisations syndicales « solidaires » à l’épreuve de la gouvernance hybride des espaces de copropriété dans les quartiers d’habitat social à Abidjan
Résumé
Dans les quartiers d’habitat social à Abidjan, un constat se dégage avec acuité. Il est observé une gouvernance hybride des espaces de copropriété en dépit du renforcement du cadre normatif et institutionnel visant à donner plus de pouvoir (légalité) aux syndics de copropriété. La gouvernance hybride traduit la coprésence de plusieurs légitimités (mairies, colocataires, sociétés immobilières) dans le système local de régulation des équipements de la copropriété (espaces verts, parkings, ascenseurs, espaces de jeux et divertissements). Ceci met en péril leur gestion et témoigne de la difficulté à instituer une réelle économie sociale et solidaire sectorielle. Cet article vise donc à analyser les facteurs qui sous-tendent la fragilisation du leadership associatif local dans la gouvernance des espaces relevant de la copropriété. À travers une approche qualitative, l’étude fait une exploration dans les quartiers à habitat social de la SICOGI dans les communes de Yopougon et Treichville à Abidjan. Les entretiens individuels et le focus group ont été utilisés comme stratégies de collecte des données. Une analyse de contenu thématique a permis de déboucher sur deux résultats: d’une part, l’influence du capital symbolique et juridique et d’autre part, la mobilisation du capital politique par des acteurs étatiques comme moteurs de la fragilisation du leadership des syndics de copropriété.
| 5 | Auteur(s): Benoit Bertrand ASSAMBA. N° de Page : 57-70 |
Platon et le fondement de l’éthique républicaine dans la république
Résumé
L’éthique républicaine engage la responsabilité de chacun dans les domaines d’intérêt commun. Son objet le bien commun, ne peut exister sans la conscience de l’idée d’une communauté de destin. L’histoire nous enseigne cependant, que le respect de cette éthique n’est jamais définitivement acquis, qu’il pouvait même être fortement menacé. Ainsi, l’éthique républicaine, qui plonge ses racines dans la mémoire sociale des injustices, ne vaut et ne prévaut que dans la mise en pratique incessante des deux principes intangibles de justice et d’égalité, à savoir une justice indépendante de toute inférence politique, une égalité exempte de toute manipulation discriminatoire. La thèse de Platon dans La République, par conséquent, est que ce principe d’éthique républicaine constitue la justice dans la cité. Parallèlement, il propose une description tripartite de l’âme et affirme que l’individu est juste quand chacune des parties de son âme accomplit la tâche qui lui est propre. Le bien naît de la connaissance et le mal de l’ignorance.
| 6 | Auteur(s): André Géraud Le Brun BIVEGUE-BIVEGUE, Jean- Claude NDONG MBA. N° de Page : 72-84 |
Croissance urbaine et enjeux environnementaux : l’exemple de la ville d’Oyem (Gabon)
Résumé
Du fait de son statut de capitale provinciale et de son rayonnement économique, la ville d’Oyem connait, depuis quelques décennies, une poussée démographique et une expansion spatiale mal maîtrisée à l’origine de ses problèmes environnementaux. Sur le plan spatial, la superficie bâtie d’Oyem a triplé entre 1990 et 2022. Dans le même ordre, la population urbaine est passée de 22 404 habitants en 1993 à 80 000 habitants en 2023, soit une progression de 57 596 habitants en 30 ans. Cette évolution démographique a pour conséquence une extension désordonnée de la ville et s’accompagne d’une dégradation de l’environnement. L’objectif du présent article est d’analyser les impacts environnementaux de ce double phénomène démographique et spatial à travers les modes d’appropriation des sols et l’inégale répartition des services urbains. L’identification des enjeux environnementaux est rendue possible par la mobilisation des outils méthodologiques suivants : la cartographie de l’extension urbaine, par la collecte des données secondaires, notamment à la bibliothèque universitaire Omar bongo et des séances de travail avec les professionnels en charge des questions urbaines, enfin nous complétons cette recherche par des observations directes sur le terrain et un questionnaire auprès de 300 ménages de la ville. Les principaux résultats montrent une extension spatiale rapide qui est passée de 746,32 ha en 1990 à 2209,36 ha en 2022, soit une augmentation de 32% de la superficie totale de la ville sur la période 1990 à 2022. Des dégradations de l’environnement à travers la pollution des cours d’eau e de la prolifération des ordures ménagères.
| 7 | Auteur(s): BELLO ADAMOU Mahamadou. N° de Page : 86-94 |
La construction des lieux de culte à l’université Abdou Moumouni de Niamey au Niger : de la concurrence entre associations à la communautarisation de l’espace universitaire
Résumé
L’Université Abdou Moumouni de Niamey connait, depuis la fin des années 1980, une montée des pratiques religieuses étudiantes tant musulmanes que chrétiennes. Celles-ci s’observent à travers, entre autres, une forte fréquentation des lieux de culte construits au sein et à l’extérieur de cette institution. Basé sur une démarche socio-anthropologique alliant des entretiens semi-directifs et des observations, cet article analyse d’une part, les enjeux de l’implantation de ces lieux de culte et, d’autre part, la gouvernance du religieux dans cette université. Il ressort, d’un côté, une concurrence dans la construction et l’occupation de ces édifices entre les associations religieuses des étudiants, de l’autre, des stratégies différenciées de la gestion du religieux mis en place par les autorités universitaires.
| 8 | Auteur(s): Habibou OUEDRAOGO. N° de Page : 96-105 |
Gouvernance locale ou résilience territoriale : quels défis pour la décentralisation dans un contexte d’insécurité dans le centre-nord du Burkina Faso ?
Résumé
Les crises et menaces sécuritaires auxquelles est confronté le Burkina Faso ces 10 dernières années constituent un blocage pour la mise en œuvre de la décentralisation dans ce pays. En effet, La décentralisation consacre le droit des collectivités territoriales à s’administrer librement et à gérer des affaires propres afin de promouvoir le développement à la base et de renforcer la gouvernance locale. La course vers la décentralisation au tournant des années 1990 en Afrique et particulièrement au Burkina Faso devrait permettre d’assumer ce développement local. Mais force est de constater après plus de 25 ans que les crises prennent de l’ampleur compromettant ainsi l’atteinte des objectifs de la décentralisation. L’étude a pour objectif principal de cerner les enjeux majeurs liés à la mise en œuvre de la gouvernance locale dans les zones à fort défis sécuritaire au Burkina Faso. Les sources de données et la méthodologie utilisées dans cette étude sont des données secondaires avec une analyse qualitative et analytique. Les résultats obtenus montrent que dans les faits, le processus de décentralisation a beaucoup régressé dans la région du centre nord avec la crise sécuritaire et reste toujours impulsé par le Gouvernement central. Pour compléter P. Sebahara (2012, p. 2) selon lequel les dysfonctionnements sont liés au montage institutionnel ; pour le cas de la région du Centre nord, les dysfonctionnements sont aussi liés aux effets de la crise sécuritaire. Le déplacement des acteurs locaux résidents vers les zones relativement sécurisées entraine un dysfonctionnement dans la mise en œuvre du processus de décentralisation.
| 9 | Auteur(s): Princillia Ermélynda EKOMBENG BIYOGO , Léandre Edgard NDJAMBOU. N° de Page : 107-117 |
Les impacts environnementaux et sécuritaires du transport des hydrocarbures au Gabon
Résumé
Le Gabon, pays riche en ressources pétrolières, exporte environ 70% de la production totale alors que 30% de celle-ci est transformée localement et distribuée sur le marché national, pour répondre aux besoins de la population. Lesdits produits sont acheminés vers les principaux marchés de consommation, en transitant tantôt par les ports, les routes, le rail ou les pipelines, c’est-à-dire à travers des infrastructures qui présentent encore des insuffisances, au point d’entraver la fluidité des trafics. L’objectif de ce travail est d’examiner les accidents liés aux infrastructures de transport des hydrocarbures et d’en mesurer les impacts environnementaux. La recherche documentaire et les observations directes sur le terrain ont constitué la trame de fond de la méthodologie retenue au cours de cette étude. Les résultats obtenus ont mis en évidence un état des lieux des infrastructures de transport des hydrocarbures au Gabon, les principaux accidents survenus et les incidences sur le plan environnemental.
| 10 | Auteur(s): Kouamé Firmin KOSSONOU, Akoua Assunta ADAYÉ. N° de Page : 119-136 |
Dérèglement climatique et adaptations des agriculteurs de la région de l’Agnéby-Tiassa (Sud de la Côte d’Ivoire)
Résumé
Les effets du dérèglement climatique dans la région de l’Agnéby-Tiassa, qui se localise au Sud de la Côte d’Ivoire, se traduisent par l’augmentation des températures moyennes et un bouleversement du régime des pluies. Le dérèglement des paramètres climatiques constitue une contrainte pour le développement agricole local. L’étude a pour objet d’analyser les stratégies d’adaptation des agriculteurs locaux face aux contraintes climatiques. Les données mobilisées sont des images satellitaires, des données climatiques, agricoles et de terrain. Le traitement des images satellitaires comprend le prétraitement, le choix des classes, la visite de terrain, la classification, la post-classification, la vectorisation, les cartes d’occupation du sol, la détermination des superficies. Le traitement des données climatiques se fait à l’aide de deux logiciels. Le logiciel Excel permet de faire le prétraitement des données climatiques brutes obtenues. L’importation des données à l’interface de travail RStudio permet la réalisation des graphiques via le package Tidyverse et ses extensions. Le dépouillement des données agricoles et de terrains permet d’appréhender les stratégies d’adaptation des agriculteurs locaux. Les résultats montrent une diversité de stratégies dont les plus représentatives sont l’agroforesterie, l’adoption de variété améliorée, le décalage du calendrier cultural, l’arrosage des cultures, le drainage, la pratique d’activités extra-agricoles, l’augmentation des superficies agricoles. La superficie totale des cultures pérennes et vivrières évolue entre 23% et 50% respectivement de 1990 à 2020 selon l’occupation du sol.
| 11 | Auteur(s): Nasser SERHAN. N° de Page : 138-151 |
Caractéristiques sociodémographiques et économiques des émigrés irréguliers de Daloa
Résumé
La migration clandestine ou irrégulière constitue aujourd’hui un véritable phénomène dans plusieurs pays africains. La Côte d’Ivoire, pays de l’Afrique occidentale n’est pas en reste de ce fléau. Malgré la croissance économique extraordinaire dont elle bénéficie depuis plus d’une décennie, elle se distingue comme l’un des pays pourvoyeurs d’une proportion importante de candidats à l’émigration clandestine. ( Agence France Presse, 23 Avril 2018). Pour Dumas Ribadeau Laurent, (le19/07/2018), Daloa, ville située au Centre-Ouest, à 385 km au nord-ouest d'Abidjan, est considérée comme une plaque tournante de l'émigration clandestine vers l'Europe. La méthodologie utilisée pour cette étude repose sur la recherche documentaire et le terrain. Le cadre théorique a été constitué grâce à l’ensemble des données recueillies dans les bibliothèques, les centres de documentation et les établissements spécialisés. Les informations provenant d’enquêtes de terrain ont été recueillies grâce à des interviews semi-structurées et une enquête à l’aide de questionnaire. Les résultats obtenus indiquent que les émigrés irréguliers de Daloa sont pour la plupart des hommes (76%), jeunes (69%) avec un niveau d’étude relativement faible (60% le niveau primaire contre 35% pour le secondaire et 5% pour le supérieur). Ils sont d’ethnie Malinké (78%), de religion musulmane (92%) et le plus souvent célibataires (78%). Aux plans professionnel et économique, ils exerçaient majoritairement dans le secteur informel (57,10%) avant leur départ, très souvent des chauffeurs de taxi, commerçants, mécaniciens, couturiers et autres petits métiers, et (31%) des émigrants percevaient un revenu de moins de 50.000 fcfa par mois.
| 12 | Auteur(s): Tchan André DOHO BI. N° de Page : 153-164 |
Structuration des infrastructures routières et mobilité des populations dans la commune de Vavoua (Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire)
Résumé
L’étude de la gouvernance des communes s’inscrit dans une vaste réflexion de la décentralisation dans un objectif de développement durable. Depuis les années 1980, la gouvernance des territoires communaux dans le Haut Sassandra se présente comme un mécanisme participant de la politique de décentralisation. Le développement et la bonne structuration des réseaux de transport permettent d’assurer une cohésion du territoire desservi. Mais l’état actuel des infrastructures routières à Vavoua ne semble pas correspondre à cette réalité. Car celles-ci sont au contraire affectées d'un niveau de dégradation très avancé, et mettent en mal la mobilité et le bien-être social des populations. L’objectif visé par cette étude est d’analyser l’impact des infrastructures routières sur la mobilité et le bien-être socioéconomique des populations à Vavoua. Le travail repose sur l’observation de terrain, l’analyse de documents et des entretiens semi directifs auprès des acteurs locaux et des autorités communales. Le choix des quartiers et villages communaux a été possible grâce à la technique de quota basée sur des critères liés à l’état de la route, à l’importance de la mobilité et à la dynamique de la population. Ainsi, des informations cartographiques et statistiques des données ont permis d’obtenir les résultats qui révèlent que les routes structurantes permettent à la fois de faciliter les liaisons internes qui existent entre la ville de Vavoua et ses localités communales. Toutefois, le manque d’entretien régulier de ces infrastructures routières interfère négativement sur la mobilité urbaine dans la commune de Vavoua et entrave le bien-être social et économique des populations.
| 13 | Auteur(s): Affouet Anne-Marie N’DRI. N° de Page : 166-177 |
Optimisation de la gestion des eaux par l’internet des objets dans la commune du Plateau (Abidjan)
Résumé
Cet article s’inscrit dans un contexte de ville intelligente. C’est un contexte qui prône un développement des territoires urbains avec le numérique. Cette contribution a pour objectif de montrer le rôle de l’Internet des Objets dans la gestion des eaux usées au Plateau. La méthodologie s’appuie sur l’approche hypothético-déductive menée à partir de l’exploitation des données secondaires et des enquêtes de terrain. Le traitement et l’analyse des données ont permis d’obtenir des résultats qui se déclinent en deux points clés. D’une part, 24,15 % des ménages ont un mode d’évacuation des déchets liquides inadéquat. D’autre part, la gestion du réseau d’égout échappe au contrôle de la Commune du Plateau. Cette insuffisance doit être corrigée par l’intégration de l’internet des objets dans la gestion de l’évacuation des eaux usées.
| 14 | Auteur(s): Marc Auriol AMALAMAN, Logbon KARIDIOULA, Iba Dieudonné DELY. N° de Page : 179-188 |
Renforcement des infrastructures hydrauliques dans la région du Bélier (Centre de la Côte d’Ivoire)
Résumé
L’objectif de cette étude est de montrer l’incidence du renforcement des infrastructures hydrauliques sur l’accès à l’eau potable dans la région du Bélier. Ce travail s’appuie sur une enquête de terrain complétée par des entretiens auprès du directeur territorial de l’hydraulique de Yamoussoukro, de la direction de l’Office National de l’Eau Potable, de l’assistant technique de la SODECI de YAMOUSSOUKRO et du service technique du district. Les données statistiques relatives aux ouvrages hydrauliques recueillies ont permis de faire la cartographie de la répartition spatiale des ouvrages hydrauliques et du niveau d’accès à l’eau potable par les ménages. Il ressort de cette étude que les ouvrages existants sont en majorité vétustes et amortis, ce qui rendait leur maintenance coûteuse avec un service d’alimentation en eau potable estimé à 28,62%. Dans l’urgence, des actions de réparation d’envergure initiées par l’État ivoirien ont contribué à mettre en bon état les ouvrages vétustes et hors de services. Les départements de Didievi et de Tiebissou ont bénéficié respectivement de 211 pompes à motricités humaines (PMH) et 137 PMH réhabilitées contre 71 PMH à Toumodi et 54 PMH à Djekanou. Il a été construit au total 125635 mètres lignes de colonne (ml). Ces travaux ont permis à 63 localités d’avoir de l’eau courante. Un effectif de 896 ouvrages est réalisé dans les deux régions. En outre, 58,33% des localités éligibles ont été équipées d’un système d’hydraulique villageoise améliorée (HVA). Ces nouvelles infrastructures sont construites pour compenser le déséquilibre entre la croissance démographique et économique avec l’offre et la demande de l’eau. La réalisation d’un tel projet paraît comme une alternative pour soustraire les populations des vulnérabilités liées à l’accès à l’eau potable et de ses implications morbides.
| 15 | Auteur(s): COULIBALY Sidiki Youssouf. N° de Page : 190-199 |
Systèmes de production des légumes sur l’estran lagunaire de la Brigade de la gendarmerie de Cocody (Abidjan- Côte d’Ivoire)
Résumé
La recherche ici engagée s’inscrit dans une série de réflexions relative au développement de la pratique du jardinage plus particulièrement à la production de légumes dans le milieu urbain du district d’Abidjan. Le champ d’expérimentation est l’estran lagunaire situé à proximité de la Brigade de la gendarmerie de Cocody. L’objectif ciblé est de connaître les méthodes et les techniques agricoles mobilisées pour la production des légumes. Les données recueillies pour l’étude sont fondamentalement qualitatives. Elles ont pu être obtenues à travers des entretiens organisés avec les producteurs de légumes sur le site d’expérimentation. La collecte des données a été complétée par une mobilisation de sources documentaires consultées en ligne. L’étude a permis d’identifier les principaux légumes cultivés. Elle a aussi mis en exergue les procédures utilisées dans la production des légumes sur les parcelles mobilisées au niveau de l’estran de « Cocody gendarmerie ». Plus précisément, l’étude permet de décrire les techniques et les méthodes agricoles employées par les cultivateurs.
| 16 | Auteur(s): Fanta TRAORE, Kobenan Christian Venance KOUASSI, Kolotioloma Honoré TUO, Alain François LOUKOU. N° de Page : 201-213 |
Mobilité urbaine intelligente à Bouaké : enjeux et défis des Services de VTC
Résumé
L’essor de l’innovation technologique a engendré de nouvelles formes de mobilités urbaines dans de nombreux pays. En Côte d’Ivoire, le domaine numérique, à travers l’émergence des plateformes numériques associées aux VTC, modifie progressivement la dynamique de mobilité dans certaines zones urbaines. Cette innovation impacte de plus en plus les mouvements quotidiens des populations. Ces technologies numériques influent de manière croissante sur les modes de transport et les déplacements quotidiens des habitants, marquant de leur empreinte la mobilité dans des villes comme Bouaké. Cet article évalue l’expérience client dans le secteur des VTC à Bouaké puis identifie les enjeux et défis qui en découlent. Pour mener cette analyse, des méthodes telles que la recherche documentaire, l’observation directe et les enquêtes sur le terrain ont été employées. Ces approches ont conduit à la conclusion que la mobilité par le biais des VTC à de nombreux avantages tel que la réduction des déplacements quotidiens des résidents ainsi que la facilité, la rapidité et l’efficacité des déplacements effectués. Cependant, il reste encore de nombreux défis d’ordre social, infrastructurel et cognitif à relever pour que la mobilité de la ville de Bouaké profite pleinement des opportunités que procurent ces services numériques.
| 17 | Auteur(s): Mathias Yao LOUKOU, Hyacinthe Boni PKANGBA. N° de Page : 215-226 |
Analyse de la mutation territoriale et enjeu de communication sociale dans le développement des villages AVB (Autorité de l’Aménagement de la Vallée du Bandama) centre de la Côte d’Ivoire : cas de Kongobo et de Fitabro de la sous-préfecture de Béoumi
Résumé
Les villages AVB, déplacés suite à la construction du Barrage de Kossou, ont vécu une réorganisation territoriale complexe. Les communautés relocalisées, comme celles de Kongobo et Fitabro dans la sous-préfecture de Béoumi, rencontrent des défis majeurs liés à l'accès limité aux terres cultivables et à la concurrence pour les ressources naturelles. Ce déplacement a engendré des tensions avec les villages hôtes, qui rejettent parfois les nouveaux arrivants. La nonparticipation des communautés déplacées aux décisions de développement complique leur intégration. Par ailleurs, les difficultés foncières constituent une source majeure de conflits, entravant la survie de ces populations. L’étude vise à montrer l’évolution des villages de Kongobo et de Fitabro depuis leur installation en tant que village AVB pour une prise en compte durable de leurs besoins vitaux. La méthodologie s’est appuyée sur une approche qualitative, incluant des entretiens et des observations, pour analyser ces défis et proposer des solutions de développement durable. Les résultats révèlent que les tensions foncières et le manque de collaboration dans la gouvernance de l’espace villageois affaiblissent les relations intercommunautaires et menacent la cohésion sociale.
| 18 | Auteur(s): TANOH Kouamé Perèze, KOUADIO N’guessan Arsène, DIARRASSOUBA Bazoumana. N° de Page : 228-238 |
Gouvernance urbaine à l’épreuve des pratiques informelles dans la cité portuaire de San Pedro (Côte d’Ivoire)
Résumé
Métropole du Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire, la ville de San Pedro connaît une urbanisation sans précédent depuis sa création en 1969 par le programme de développement régional dénommé ARSO. Ville portuaire, elle est une destination privilégiée pour de nombreux migrants économiques venus travailler dans les industries qui ont accompagné la création de la ville. Une urbanisation fulgurante soutenue par des pratiques d’informalité y a gagné du terrain. Elle se matérialise par l’occupation anarchique du sol, notamment des installations humaines dans des zones à risque et la prolifération des activités économiques dans les endroits non indiqués. Cet article se propose donc d’analyser les déterminants de l’informalité dans la ville de San Pedro. L’approche méthodologique utilisée pour la collecte et l’analyse des données de cette étude est fondée sur la recherche documentaire, la tenue d’entretiens avec les autorités locales, des enquêtes par questionnaire auprès des acteurs des pratiques et l’observation directe de la zone d’étude. Les résultats des investigations révèlent, d’une part, qu’il existe un désordre urbain à San Pedro, caractérisé par le développement des habitats irréguliers, l’occupation des zones à risque et l’émergence de l’économie informelle, et d’autre part, l’étude montre que l’environnement de ces pratiques informelles est dégradé par l’insalubrité et des pollutions multiformes. En somme, la crise urbaine relevée est une conséquence de la gouvernance urbaine, entravée par des contraintes plurielles.
| 19 | Auteur(s): N’Guessan Séraphin BOHOUSSOU, Amoin Prisca KOFFI, Atsé Calvin YAPI. N° de Page : 240-250 |
Offre éducative privée et accessibilité économique des ménages à l’enseignement secondaire dans la ville de Gagnoa (Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire)
Résumé
L’accès aux écoles secondaires privées à Gagnoa reste marqué par de profondes inégalités socio-économiques. Bien que l’offre éducative privée soit en forte expansion pour répondre à la demande scolaire, elle demeure peu accessible pour une grande partie de la population aux revenus modestes. Ce travail vise ainsi à analyser la relation entre l’offre éducative et l’accessibilité économique des ménages à l’enseignement secondaire privé dans la ville de Gagnoa. La méthodologie de recherche repose sur la recherche documentaire, l’entretien et l’enquête par questionnaire adressée à 378 chefs de ménages déterminés à partir de la technique d’échantillonnage par quotas. Les résultats relèvent un foisonnement d’établissements secondaires privés avec un total de 41 offrant une couverture spatiale équilibrée en termes d’écoles secondaires privées. L’étude a aussi montré que 43% des parents des élèves du secondaire privé ont des revenus mensuels en dessous du SMIG ivoirien fixé à 75 000 FCFA ce qui influencent le niveau d’accessibilité de leurs progénitures aux établissements privés. L’étude a enfin révélé que, les coûts élevés des frais d’inscription dans l’enseignement secondaire privé, représente une contrainte pour de nombreux parents d’élèves, car 75% des parents d’élèves enquêtés éprouvent des difficultés à payer les frais de scolarité de leurs enfants.
| 20 | Auteur(s): Guy Matthieu Ettien AFFORO, Yao Jean-Aimé ASSUÉ, Brou Émile KOFFI. N° de Page : 252-263 |
Entrepreneuriat des femmes face à la pauvreté dans l’espace rural de la commune de Tiassalé (Côte d’Ivoire)
Résumé
Les chiffres et les témoignages sont tous concordants de l'inégalité persistante en Côte d’Ivoire. La pauvreté féminine ne diminue pas à l’aube des réalités observées. Cette situation est plus cruciale en milieu rural, car 75% des femmes dans monde rural ivoirien vivent en dessous du seuil de pauvreté. Bien que les femmes représentent 48,4% de la population ivoirienne, elles occupent 67% dans l'espace de la pauvreté. L’autonomisation des femmes est reconnue comme un facteur clé de réduction de la pauvreté et de la croissance économique. C’est pourquoi l’État ivoirien a fait de la pauvreté féminine une lutte acharnée tout en incitant à l’entrepreneuriat féminin à travers des fonds d’appuis estimés à plus de 25 milliards de FCFA. Malgré cela, la pauvreté féminine persiste dans l’espace rural de la commune de Tiassalé. Cette étude vise à évaluer les stratégies entrepreneuriales mises en place par les femmes rurales face à la pauvreté féminine. Les résultats reposent sur l’exploitation des données de source secondaires et primaires. La méthode de quota a été adoptée. Cette méthode a permis d’échantillonner 193 femmes rurales. Les résultats obtenus montrent que les femmes rurales entreprennent dans diverses activités économiques (secteur primaire, secondaire et tertiaire) et les revenus tirés de ces activités permettent à 47% d’améliorer leurs conditions de vie en faisant face à la pauvreté.
| 21 | Auteur(s): Abdoul Gadiri KABA, Mamady KANTE, Aboubacar SOUMAH. N° de Page : 265-278 |
« Participation citoyenne et gouvernance locale en Guinée : cas de la commune urbaine de Siguiri en illustration »
Résumé
Au milieu des années 80, la république de Guinée a connu un changement de cap, suivant l’ordonnance N°092/PRG/SGG/90 du 22 octobre 1990 et N° 91/034/PRG/SGG du 3 Août 1991. De la gestion centralisée à la gestion décentralisée, le pays a opté pour un changement de politique de développement. Dans la nouvelle dynamique, la politique de gestion est axée sur la participation de la population locale. Après plusieurs décennies d’administration locale, nous cherchons à comprendre la dynamique locale en évaluant la participation citoyenne à la gouvernance locale de la ville de Siguiri. Pour atteindre cet objectif global, l’approche mixte a été adoptée. Les résultats obtenus montrent que malgré les efforts dans la gouvernance locale, la participation citoyenne reste considérablement limitée (faible implication des citoyens, mauvaise gestion, faible communication, manque d’éducation civique…).
| 22 | Auteur(s): Seydou DIARRA, Didier Kouamé KONAN, Koulotioloma Issa SORO, Narcisse ASSI-KAUDJHIS. N° de Page : 281-294 |
Gouvernance décentralisée face au défi du développement à Songon : quelle efficacité de la finance communale ?
Résumé
Commune située dans la périphérie ouest d’Abidjan, Songon connaît depuis un peu plus d’une décennie une croissance urbaine rapide. Cette croissance induit des besoins de développement urbain importants auxquels les autorités municipales doivent faire face. La présente recherche se propose d’analyser l’efficacité de la finance communale dans le développement de la commune de Songon. Ce travail repose sur une recherche documentaire et des enquêtes de terrain effectuées à l’aide de guides d’entretien et de questionnaires. Pour le choix des ménages à enquêter la méthode des quotas a été retenue. 156 ménages ont été enquêtés. Les résultats obtenus indiquent que le budget global de la commune de Songon est en constante progression. Cependant, la ventilation de ce budget laisse apparaître entre 2018 et 2022 un déséquilibre en faveur des dépenses de fonctionnement. Les dépenses d’investissement sont certes supérieures au taux minimum de 20% imposé par le législateur aux communes, mais les interventions de la mairie pour le développement de la commune s’avèrent être insuffisantes.
| 23 | Auteur(s): Touobawènèkaon Maximin SOMDA, Jean Paulin KI, Joël DABIRÉ, Patrice TOE. N° de Page : 296-307 |
Perceptions sociales et mécanismes de protection de l’environnement par les villages de Konrombèrè et de Tani sur le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso
Résumé
Depuis quelques années, la dégradation continue de l’espace du Corridor forestier de la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso, constitue une préoccupation pour les populations riveraines. Ainsi, l’État et les ONG ne cessent de multiplier les initiatives pour la protection de cet espace classé site Ramsar. L’objectif de cette recherche est de décrire et analyser les facteurs de protection de l’environnement par les populations dans les villages riverains de Konrombèrè et de Tani. Basée sur une approche qualitative, cette étude socio-anthropologique a permis d’identifier cinq facteurs de protection de l’environnement que sont les perceptions sociales vis-à-vis de l’état de dégradation de cet espace villageois, la vulnérabilité des populations face aux effets du changement climatique, l’attachement aux terroirs villageois qui conduit à la patrimonialisation à travers l’édiction des règles de gestion, les services apportés par les ressources forestières et fauniques pour l’alimentation et les pratiques religieuses et culturelles, l'existence des textes législatifs et des politiques environnementales qui incitent les populations à la protection de l’environnement.
| 24 | Auteur(s): Georges KOUAME. N° de Page : 309-318 |
Regroupement des villages, gouvernance foncière et conflits territoriaux dans la sous-préfecture de N’Guessankro, dans le département de Béoumi (Centre de la Côte d’Ivoire)
Résumé
Cet article vise à examiner les changements sociaux opérer dans les rapports inter-villages en lien avec le regroupement des villages dans la sous-préfecture de N’guessankro dans le département de Béoumi. A travers une approche socio-anthropologique, l’étude a consisté à recueillir les données qualitatives à partir de la recherche documentaire et l’entretien. Les résultats obtenus montrent que les effets de la politique de regroupement des villages dans le cadre des actions publiques de développement mises en œuvre depuis les années 1970 par le gouvernement ivoirien, ont été déconnectés des réalités sociologiques locales et entraînent aujourd’hui des dissensions et des conflits entre les populations d’une part et les villages de la sous-préfecture, d’autre. Cela passe par les représentations sociales et attitudes des communautés villageoises baoulé de N’Guessankro et d’Ahoulikro face aux initiatives de regroupement de villages. Ainsi, l’impact des revendications de droits fonciers coutumiers sur le site de regroupement des villages et des enjeux liés à l’extension territoriale affaiblissent la paix sociale. L’article met en lumière la forte conflictualité des opérations de délimitation des territoires des villages recomposés, dans un contexte marqué par le déplacement forcé des populations orchestré par l’État.
| 25 | Auteur(s): Estelle Zuo Epse DIATE. N° de Page : 320-329 |
Impacts socio-économiques des activités touristiques dans le développement de la ville de Ferkessédougou (Côte d’Ivoire)
Résumé
Dans la ville de Ferkessédougou, la gouvernance locale et la participation citoyenne prennent en compte les activités touristiques qui se présentent comme une alternative à la création d’emplois pour la population locale. Toutefois, cette grande ville septentrionale du pays ne parvient pas à construire une industrie touristique viable en dépit des nombreuses potentialités naturelles, culturelles et d’investissements touristiques qu’elle regorge (N. A. KAUDJHIS, 2021, p.12). Ce travail vise à montrer la contribution socioéconomique des activités touristiques dans le développement de la ville de Ferkessédougou. Pour y parvenir, la méthodologie adoptée a fait appel à la documentation, puis à l’enquête de terrain au travers de l’observation directe, l’entretien, le questionnaire et aux outils cartographiques. Les résultats obtenus montrent que de nombreux sites touristiques traditionnels sont dénombrés dans l’espace d’étude, ainsi que dans les villages situés à la périphérie de la ville. Ces équipements touristiques contribuent au développement socio-économique par la réduction du taux de chômage dans la ville. Le nombre d’emplois liés au secteur d’hébergement dans cette localité est élevé, soit 130 employés. Toutefois, le secteur du tourisme traverse de nombreuses difficultés en dépit des potentialités naturelles, culturelles dont elle regorge. Ainsi, elle ne parvient pas à construire une industrie touristique viable pour son développement local.
| 26 | Auteur(s): Akoissi Ida Natacha YAO-ASSAHI, Kouassi Paul ANOH, Yapo Bernard OSSEY. N° de Page : 331-346 |
Gestion des risques industriels à Abidjan sud : une faible implication des acteurs en question
Résumé
Le développement industriel génère des risques d’incendie, d’explosion, de pollution et d’autres types de risques qui ont une incidence sur la santé des populations. La gestion de ces risques industriels implique la participation de plusieurs acteurs. Toutefois, cette gestion présente des insuffisances (accidents industriels, occupation des zones industrielles par les habitats...) qui influencent son efficacité. Cette étude vise à analyser les parties prenantes intervenant dans la gestion des risques industriels selon leur niveau d’importance et d’influence. L’étude repose sur la recherche documentaire, les entretiens auprès des acteurs d’une part et d’autre part, auprès des industriels lors des inspections effectuées par le Service des Installations Classées du CIAPOL. Il ressort de l’étude qu’en réalité, le niveau d’implication des acteurs dans la gestion des risques industriels reste encore faible.
| 27 | Auteur(s): Etelly Nassib KOUADIO, Ali DIARRA. N° de Page : 348-359 |
Stratégie de résilience à la problématique d’accès aux ressources en eau en milieu rural dans le bassin de la Lobo (Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire)
Résumé
L’eau est une ressource naturelle indispensable pour l’humanité. Elle répond à de multiples besoins des sociétés. Cette substance, en dépit de l’évolution technologique que connait le monde au fil du temps, est sans substitut et ne peut être remplacée. Ainsi, dans certaines zones du monde notamment en Afrique Saharienne et subsaharienne, la maitrise des ressources en eau et son accès durable est une préoccupation majeure et une priorité des politiques hydriques. Les gouvernants mènent des combats dans le but d’assurer un accès durable des ménages à cette ressource vitale. Cependant, le problème d’eau, demeure une réalité dans plusieurs localités dont le bassin de la Lobo plus précisément en milieu rural où les ménages font face à de nombreux problèmes d’eau qui sont d’ordre te chnique (infrastructures/équipements), financier. Face à ces problèmes d’eau, ces ménages développent des stratégies pour bénéficier de l’eau. Cette contribution analyse les stratégies de résilience des ménages en milieu rural du bassin de la Lobo face à l’accès difficile aux ressources en eau. L’atteinte de cet objectif, a mobilisé une approche méthodologique mixte et de nombreuses démarches. Il s’agit de la recherche documentaire et des enquêtes de terrain (les observations, des focus groupe, des entretiens semi-directifs, des interviews et des questionnaires adressés aux ménages). Les résultats de cette étude, révèlent que pour faire face aux problèmes d’accès à l’eau, les ménages ont recours à l’usage des eaux alternatives, la diversification des sources, l’approvisionnement voisinage, la création de forage privé, l’usage des puisards, le recours aux barrages, sont des stratégies de résiliences mises en place et qui sont parfois conditionnés par leur niveau de vie.
| 28 | Auteur(s): Célestin Désiré NIAMA. N° de Page : 361-370 |
La décentralisation ou gouvernance locale en République du Congo : une pratique à l’envers (1992- 2022)
Résumé
La politique de la décentralisation ou gouvernance locale dans un État constitue une force et une puissance dans le cadre du développement des collectivités locales. Elle exclut la pauvreté, génère les richesses dans différents secteurs d’activités de la vie sociale et implique l’exclusion du chômage et stimule l’action de bien faire. Au Congo, la question sur la décentralisation est prise en considération de façon délibérée par la Constitution du 15 mars 1992. Cela a permis de mettre fin au système de la centralisation du pouvoir. Mais cet élan politico-administratif, qui marque le transfert des compétences dans les collectivités locales, n’a pas donné des résultats escomptés. Donc, de 1992 à 2022, la rigueur ne fut peut-être pas au rendez-vous du développement. Les stratégies adoptées n’ont pas visé les projections et les prospections sociales et économiques. D’où la désuétude du concept décentralisation dans la démarche. L’homme politique congolais n’a pu rationnaliser la vision en la matière. Elle est active sur papier, mais, n’a pas pu la matérialiser dans le fonctionnement au sein des localités. Alors que la philosophie de la gouvernance locale est d’apporter la prospérité à la population locale. La décentralisation serait-elle une politique irrationnelle en République du Congo ? Au regard de cette politique, il y a lieu de dire, que cette politique n’a pas répondu aux attentes de la population congolaise. C’est dans ce contexte que la décentralisation est considérée comme un simple slogan. Pour parfaire ce travail, nous recourons à la méthode diachronique pour rendre accessible la pensée. Cette étude ambitionne de montrer l’inactivité de la décentralisation en République du Congo de 1992 à 2022. Pourtant, elle constitue une force pour le développement d’un Etat.
| 29 | Auteur(s): El Hadji Rawane BA. N° de Page : 372-388 |
Territorialisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) au Sénégal : quand le global l’emporte sur le local dans les communes de Parcelles Assainies (PA) et Gueule Tapée-Fass-Colobane (GTFC)
Résumé
Cet article analyse les modalités de territorialisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) dans deux communes de Dakar : Gueule Tapée–Fass–Colobane (GTFC) et Parcelles Assainies (PA). Le projet TI-ODD à GTFC est impulsé par quatre agences onusiennes autour des enjeux sociaux et institutionnels (santé, éducation, emploi, égalité, gouvernance), alors que le PRESPA à PA est porté par une dynamique ascendante autour de la résilience écologique, de la végétalisation urbaine et de la lutte contre les îlots de chaleur. Cet article interroge la capacité des collectivités locales à s’approprier un agenda global dans un contexte de gouvernance marqué par l’asymétrie entre les bailleurs internationaux et les autorités locales. Trois objectifs structurent l’analyse : comprendre les logiques d’intervention des bailleurs, analyser l’acceptabilité locale des projets, et étudier les effets territoriaux induits. La méthodologie repose sur une étude de cas comparée mobilisant entretiens semi-directifs, focus groups, analyse documentaire (rapports, PDC, grilles ODD), ainsi que des observations de terrain menées en 2024 avec l’appui de Global Development Network (GDN). Les résultats montrent que malgré leur importance stratégique, les collectivités territoriales restent périphériques dans la conception et souvent cantonnées à un rôle d’exécutant (territoires subalternes). Cette subalternisation génère des territoires éphémères, dépendants du cycle de financement des bailleurs. L’analyse mobilise le cadre du donut de Raworth pour montrer que GTFC tend à relever le plancher social sans dépasser les limites écologiques, tandis que PA amorce une trajectoire inverse. L’article plaide pour une territorialisation véritablement transformative des ODD : co-construite, contextualisée et inscrite dans les temporalités et les ressources des territoires. En définitive, territorialiser les ODD suppose de dépasser les logiques d’imposition ou d’alignement pour faire émerger des politiques publiques adaptées, négociées et soutenables à l’échelle locale.
| 30 | Auteur(s): TANOH Asseka Fernand, YASSI Gilbert Assi, BIKPO-KOFFIE Céline. N° de Page : 390-396 |
Gestion des déchets scolaires et dégradation de l’environnement des lycées publics d’Abobo
Résumé
La gestion des déchets est un épineux problème auquel fait face l’État de Côte d’Ivoire en général et les lycées publics de la commune d’Abobo en particulier. L’objectif de cette contribution est de montrer les insuffisances liées aux modes de gestion des déchets et leurs conséquences sur l’environnement des lycées publics de la commune d’Abobo. L’approche méthodologique adoptée prend en compte la recherche documentaire et les enquêtes de terrain. Ces dernières ont concerné tous les quatre lycées publics dont dispose la commune d’Abobo. Une collecte de données à la fois quantitative et qualitative y a été effectuée auprès de 28 acteurs de la gestion des déchets. Elle a concerné principalement les chefs d’établissement ou leurs adjoints, le personnel enseignant, le personnel d’encadrement, le personnel d’entretien et les élèves. Les données recueillies ont été traitées au moyen du logiciel sphinx. Les résultats issus de l’analyse des données ont révélé que les structures éducatives publiques mettent en place des stratégies pour lutter contre l’insalubrité en milieu scolaire. Les élèves, principaux acteurs de la pollution de l’environnement scolaire sont les plus impliqués dans la gestion des déchets de leur école. Des dépôts sauvages et des décharges à ciel ouvert côtoient l’environnement de ces établissements éducatifs publics à Abobo.
| 31 | Auteur(s): Solenko Gnenda. N° de Page : 398-407 |
Évolution institutionnelle du Togo de 1991 à nos jours : entre ruptures et continuités, le jeu des acteurs
Résumé
Depuis le 5 octobre 1990, les Togolais expérimentent la démocratie multipartite. Si le processus a suscité un fort enthousiasme à son début, cet enthousiasme fait vite place au désenchantement en raison des crises récurrentes qui marquent le parcours. Plus de trente ans après, le Togo a du mal à stabiliser sa vie politique à travers celle des institutions. Comment comprendre cette instabilité des institutions politiques après plus de trois décennies d’apprentissage de la démocratie ? Cette question constitue la principale préoccupation de la présente recherche. Celle-ci suggère en hypothèse que l’instabilité des institutions au Togo est la résultante de stratégies d’instrumentalisation des institutions par les acteurs. Elle adopte une approche qualitative en termes de démarche méthodologique. Une recherche documentaire a été réalisée et une dizaine d’acteurs politiques sélectionnés en fonction de leur implication dans la vie politique nationale ont été interviewés dans le cadre des entretiens individuels approfondis. L’analyse des données issues de l’étude documentaire et des entretiens a permis de conclure que l’instabilité chronique des institutions politiques du Togo résulte de leur instrumentalisation stratégique en vue de se maintenir au pouvoir sinon d’y accéder.
| 32 | Auteur(s): Koffi Landry DIBY, Brou Emile KOFFI, Yao Jean-Aimé ASSUÉ. N° de Page : 409-422 |
Impacts de la dynamique territoriale sur la gestion foncière rurale dans le département de Bouaflé (Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire)
Résumé
La dynamique territoriale en cours dans le Département de Bouaflé a des répercussions sur la gestion des ressources naturelles en général, mais surtout sur les ressources foncières en particulier. En effet, la croissance démographique rapide, l’évolution et la transformation des activités socioéconomiques et des espaces (ruraux et urbains) ont engendré des mutations dans la gestion concrète de la ressource foncière à Bouaflé, spécifiquement dans les zones rurales. Cette situation influence la trajectoire du développement de ce territoire. Cette étude vise donc à montrer les implications de la dynamique territoriale sur la gestion concrète de la ressource foncière dans les localités rurales du Département de Bouaflé. Elle s’inscrit dans une approche à la fois qualitative et quantitative, et s’est approprié la recherche documentaire, l’observation, l’entretien et l’enquête par questionnaire pour la mobilisation des données nécessaires auprès des acteurs intervenant dans la gestion locale du foncier. Au total, un échantillon de 375 chefs de ménages a été enquêté sur la base de la méthode du choix raisonné. Le traitement des données s’est fait à l’aide des logiciels Word, Excel, SPSS et ArcGis 10.2. Les résultats montrent que la dynamique territoriale que connait le Département de Bouaflé a engendré d’une part, une transition des modes de gestion et d’accès à la terre, et d’autre part, une saturation foncière qui a poussé les populations à la colonisation de nouvelles terres, ainsi qu’une amplification de l’insécurité foncière qui est source de plusieurs conflits fonciers.