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Auteur(s):
Mor FAYE.
N° Page : 9-21
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Problématique de la gestion des déchets dans la ville de Guediawaye (Sénégal)
Résumé de l'article
Cette contribution a pour but d’étudier dans sa globalité, la gestion des déchets
à Guédiawaye. Elle s’intéresse au système de collecte des ordures ménagères dans la ville
ainsi que ses conséquences sur l’environnement. De manière plus spécifique, il s’agit de
montrer l’efficacité des stratégies de collecte des ordures ménagères dans la ville, de voir ses
défaillances et d’évaluer les impacts environnementaux et risques sociaux liés à une mauvaise
gestion des ordures ménagères. Elle s’est appuyée sur une exploitation des rapports issus de
l’UCG et une collecte des données par des enquêtes réparties entre les différentes communes
de la ville. Les résultats montrent une ville qui produit beaucoup de déchets de différents
types. Ils montrent aussi un assez bon maillage de la ville avec un circuit de collecte qui
couvre une grande partie de la ville. Cependant, le circuit délaisse quelques quartiers dont les
populations ont recours à des méthodes d’évacuation peu conventionnelles et dangereuses
pour l’environnement notamment la bande de filao. Une modélisation est proposée sur cette
étude pour améliorer la collecte de données.
2 |
Auteur(s):
Yékagnan Abou SORO , Kouassi Séverin KOUAKOU, Dabié Désiré Axel NASSA.
N° Page : 23-35
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Proximité géographique des agro-industries et développement endogène de mini-villes agricoles dans la région de San-Pedro, Côte d’Ivoire
Résumé de l'article
Conçue et réalisée de toutes pièces par les autorités politiques ivoiriennes des
années 1960, pour désengorger la ville d’Abidjan, l’essor de la région de San-Pedro est en
grande partie lié aux activités des entreprises agro-industrielles. Ces entreprises sont
devenues les pièces maitresses d’un processus de développement socio-économique et
spatial fulgurant. En effet, souvent perçue à travers le prisme des externalités négatives, ces
entreprises de transformation agricole n’en demeurent pas moins un outil solide du
dynamisme des innovations du monde rural dans la région. Cet article a pour objet de montrer
comment les entreprises agro-industrielles ont pu transformer ces espaces ruraux en des «
Villes Agricoles ». L’étude se base sur la recherche documentaire, une observation directe
sur le terrain et une série d’entretiens auprès de responsables des entreprises agroindustrielles,
de
la
BRVM,
de
la
sous-préfecture,
du
conseil
régional
suivi
de
questionnaires
adressés
aux agents de la mairie de San-Pedro, aux employés des entreprises et à la
population. Il ressort des investigations que les exploitations agricoles et les unités agroindustrielles
sont structurées spatialement en différents sites de production à proximité
géographique plus ou moins variée. Ces sites constituent des nœuds spatiaux autour desquels
se développent des services connexes répondant aux normes de « Mini-Villes Agricoles »
avec toutes les commodités qui vont avec.
3 |
Auteur(s):
YAPO Kousso Aurélie Odos, TANO Kouamé, N’GUESSAN Kouassi Guillaume, GOGBÉ Téré.
N° Page : 37-47
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Accès des femmes paysannes à la terre dans le monde rurale et autosuffisance alimentaire à Bédiala (Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire)
Résumé de l'article
La sous-préfecture de Bédiala est une zone de cultures agricoles. Les parcelles
des plantes arbustives et vivrières sont les résultats de longs travaux champêtres des
groupements familiaux. Initiée durant l’époque coloniale, la culture des plantes arbustives
est essentiellement assurée par les hommes dans la quête d’un pouvoir d’achat. Ils
produisent en effet 5267 t de cacao et 2376 t de café (ANADER, 2020). Contrairement aux
activités rurales de ces derniers, celles de leurs épouses sont destinées à assurer les besoins
de subsistance de la famille. Elles produisent 104 t d’igname et 125 t de manioc
(ANADER, 2020). Dans la contrée de Bédiala, les activités des femmes sont plutôt
devenues le moteur de la dynamique de l’agriculture vivrière marchande. Néanmoins,
malgré l’essor des spéculations vivrières dans le Haut-Sassandra, ces travaux champêtres
des femmes sont à la traine dus à certaines contraintes. Dès lors, cette étude vise à identifier
les difficultés qui minent les activités des agricultrices de Bédiala. L’exploitation des
données documentaires et l’entretien avec les populations ont permis d’avoir des données
nécessaires à la réalisation de cet article. Les résultats relèvent l’exclusion de la femme à
l’accès au foncier rural. Ce facteur socio-culture conduit à l’octroi de dérisoires crédits par
une micro finance agricole dénommée « Baobab » pour un développement conséquent
d’une agriculture vivrière marchande. Néanmoins, les plantes agricoles choisies permettent
aux femmes de Bédiala d’assurer les besoins alimentaires de la famille puis, commercer
une marge pour acquérir des produits manufacturés.
4 |
Auteur(s):
Kem-Allahte Julien, Dombor Djikoloum Dingao, Mbaindodjim Prosper .
N° Page : 49-57
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Koundoul et Mandélia, deux villes périphériques de N’Djaména à l’épreuve de la croissance démographique et de l’insécurité foncière de 1979 à 2020
Résumé de l'article
Koundoul et Mandélia, deux villes situées à la périphérie sud de N’Djaména
ont respectivement une population de 30182 et 16340. Les relations villes campagnes
développées entre N’Djaména et ces deux villes s’expriment en termes de fournitures de
denrées alimentaires et de main-d’œuvre « bon marché » et de biens de consommation de
premières nécessités. La Géographicité de cette étude établit une interrelation entre grande
ville qui influence ses périphéries à travers plusieurs impacts dont la crise foncière.
L’objectif de cette étude vise à analyser l’impact de la croissance démographique sur la
gestion foncière dans ces deux villes. Une approche méthodologique a été adoptée,
appliquée aux outils de collecte et de traitement des données pour produire les résultats. Les
résultats obtenus révèlent que les villes étudiées sont caractérisées par une urbanisation
rapide sous l’effet de la croissance démographique très forte (3,4%) obligeant
l’administration à changer leurs statuts. Malgré quelques infrastructures réalisées, la
morphologie de Koundoul et Mandélia semble peu évoluer, mais les impacts de
l’urbanisation sur les milieux physique, humain et socioéconomique, dans les interrelations
interdépendantes, sont palpables.
5 |
Auteur(s):
Derrick Nana Njiki, Marie Joelle Nguele Owono, Vandelin Mgbwa.
N° Page : 59-70
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L’expérience de la précocité maternelle dans le désir d’accès au travail : entre rupture et continuité
Résumé de l'article
cette recherche analyse les manifestations de la dynamique du soi professionnel chez
les jeunes filles en situation de précocité maternelle. La construction de l’identité professionnelle
chez celles-ci, crée une zone de tension existentielle qui favorise un repositionnement identitaire,
avec pour corollaire de devoir concilier les différents espaces de cette sphère identitaire pour
atteindre les sentiments de reconnaissance, d’accomplissement personnel et de consonance
existentielle. L’observation diagnostic de ces jeunes filles affligées de fracture sociale, révèle
qu’elles sont amenées à travailler davantage sur l’une ou l’autre des sphères de leurs identités
personnelles et ceci selon le type de tension induite dans la perspective de la quête de l’emploi.
La recherche porte sur l’histoire singulière de deux étudiantes du Centre de Promotion de la
Femme et de la Famille (CPFF) de Ngaoundéré présentant des difficultés à coordonner leur vie
de sans emploi et mère célibataire précoce en formation. L’analyse des données laisse
transparaître un contraste navrant entre l’absence de cette défaillance de coordination et la mise
en œuvre d’une dynamique devant leur permettre de construire des compétences professionnelles.
C’est-à-dire rester dans la rupture qu’impose la maternité ou alors faire face aux différents défis
liés à la survie dans un marché de l’emploi très étroit.
6 |
Auteur(s):
SOUMAHORO Manlé, DIARRASSOUBA Bazoumana, KOUADIO N’guessan Theodore.
N° Page : 72-86
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La cacaoculture dans le département de Dimbokro : Entre recomposition spatiale et production de richesse
Résumé de l'article
La production cacaoyère en Côte d’Ivoire est estimée à 1 200 000 tonnes, soit
41% de l’offre mondiale. Cette culture contribue à hauteur de 10% au Produit Intérieur
Brut. Au niveau social, ce sont environ 600 000 chefs d’exploitation qui animent l’appareil
de production, faisant ainsi vivre par ses revenus environ 6 000 000 de personnes. Malgré
son apport économique, la cacaoculture est désignée comme l’une des causes principales de
la dégradation du couvert forestier, de l’environnement et des variabilités observées au
niveau du climat. En effet, de 10 364 198 hectares de forêt en 1969, le potentiel forestier est
estimé depuis 2015 à 3 401 146 hectares, soit une perte de 4,32% par an. À Dimbokro, plus
de 5 000 paysans s’adonnent à la cacaoculture, avec comme superficies emblavées 1 909
hectares de cacao. La commercialisation du cacao à l’échelle de ce département, a fait de
cette spéculation, la principale source de revenus pour les paysans. La présente étude vise à
analyser les impacts socioéconomiques et environnementaux de la cacaoculture dans ce
département. La démarche méthodologique adoptée pour mener cette étude repose sur
l’analyse des images satellitaires, des entretiens avec les acteurs de la filière cacao et des
enquêtes de terrain auprès de 200 planteurs de cacao. Les résultats indiquent que la
couverture forestière naturelle reste faible de façon générale dans le département, mais en
marge des effets néfastes, les plantations de cacao participent à la recomposition de la
couverture végétale. En outre, l’Indice de Végétation Normalisé (NDVI) est plus important
dans les zones dominées par la cacaoculture par rapport aux zones faiblement couvertes par
cette activité. Il en ressort également que la cacaoculture a contribué à l’amélioration du
niveau de vie de nombreux chefs de ménages.
7 |
Auteur(s):
Ibrahim MALAM MAMANE SANI, Djafarou BOUBACAR ZANGUINA.
N° Page : 88-95
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À la quête des mines d’or sur le site de Koma Bangou au Niger : une analyse des perceptions plurielles de risques sur le métier de l’orpaillage
Résumé de l'article
L’histoire de l’orpaillage en Afrique occidentale est indissociable aux risques
que cette activité génère. Au Niger, l’extraction artisanale du minerai prend de plus en plus
de l’ampleur à la lumière des opportunités que génère cet emploi. Parmi les minerais
sursollicités, on peut compter sur l’or, considéré par bon nombre d’orpailleurs, comme un
précieux métal dont la rentabilité financière n’est plus à démontrer.
Cette réflexion fait sienne de la problématique de l’orpaillage et les clichés qui riment avec
le métier. En effet, longtemps considéré comme « sous métier » dédié aux seuls exondants,
l’orpaillage revêt un intérêt croissant malgré les risques qui lui sont associés. Partant de ce
constat, ce travail dresse un éventail de risques que font face, les orpailleurs et très souvent,
au péril de leur vie. Le choix du dispositif méthodologique repose sur les normes qui
gouvernent la méthode qualitative. Afin de mieux saisir les enjeux sociaux et culturels liés à
l’orpaillage, ce travail est appuyé sur les formes de représentations sociales et locales qui se
dessinent et qui renvoient aux risques du métier de l’orpaillage sur le site de Koma Bangou
au Niger. Il ressort des données de terrain, une graduation de risques à diverses échelles, tant
individuelle que collective.
8 |
Auteur(s):
Epiphanie Esso-Solame BEDEKELABOU, Padabô KADOUZA.
N° Page : 97-109
|
Profil alimentaire des ménages en pays Kabiyè au Nord-Togo : analyse des facteurs socioéconomiques associés
Résumé de l'article
Enjeu important de la population, l’alimentation des ménages est liée à leur
condition socioéconomique. Lorsque cette dernière est bonne, elle s’accompagne d’une
bonne alimentation des membres du ménage et inversement une mauvaise situation
socioéconomique entraîne une alimentation déficitaire dans les ménages. La présente étude
a pour objectif d’analyser les facteurs associés à l’alimentation des ménages en pays kabiyè
à partir d’un diagnostic. L’approche méthodologique repose sur l’observation de terrain,
l’analyse documentaire et l’administration des questionnaires à 255 chefs de ménage
repartis sur 12 cantons échantillonnés dans la zone d’étude. L’analyse du profil alimentaire
des ménages est faite à partir du calcul des Score de consommation alimentaire (SCA) et de
diversité alimentaire des ménages (SDAM) et la méthode de Y. C. PRUDENCIO (1996).
Des traitements statistiques des données ont permis d’obtenir des résultats qui révèlent une
situation alimentaire relativement faible dans la zone d’étude. L’application du test de Khideux
a montré une significativité pour la quantité de production agricole, la taille du
ménage et le nombre de source de revenus, facteurs explicatifs des déficits alimentaires des
ménages du pays kabiyè.
9 |
Auteur(s):
Simon Pierre TIBIRI, Fanta TRAORÉ/SÉRÉ.
N° Page : 111-120
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Curricula et pratiques de formation et développement des compétences numériques des stagiaires des Ecoles Nationales des Enseignants du Primaire (ENEP) au Burkina Faso
Résumé de l'article
Dans la logique des orientations internationales, le système éducatif s’est engagé à
tirer profit des technologies numériques pour améliorer l’offre et la qualité des services éducatifs.
Alors, nous nous sommes demandé si les curricula de formation aux TIC permettent aux
enseignants nouvellement sortis des Écoles Nationales des Enseignants du Primaire (ENEP)
d’utiliser de façon autonome et efficace les technologies numériques dans le cadre professionnel.
Pour répondre à cette question, outre une analyse de contenu, nous avons recueilli des données
par entretiens auprès d’un échantillon composé de quatre formateurs en TIC et de douze
enseignants issus des promotions 2017-2019 et 2018-2020 des ENEP. Les principaux résultats
révèlent que dans les ENEP, les curricula se résument à une alphabétisation aux TIC qui ne fait
pas acquérir des compétences stratégiques. Ils sont aussi peu adaptés au référentiel UNESCO des
compétences pour les enseignants, dans leurs contenus et leurs méthodes. En conséquence, la
majorité des enseignants sortent de la formation sans y avoir acquis les compétences numériques
stratégiques et sans avoir été préparés aux besoins spécifiques liés aux activités d’enseignement,
notamment par manque de temps, l’insuffisance d’équipements informatiques et/ou
l’indisponibilité d’une connexion à l’Internet.
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Auteur(s):
PIDABI Patokitom, KOLA Edinam.
N° Page : 122-132
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Déterminants naturels et socioéconomiques de la production du soja dans la préfecture de Tchamba au Centre-Est du Togo
Résumé de l'article
Marquée depuis plusieurs décennies par la crise cotonnière, la préfecture de
Tchamba au centre - est du Togo manifeste un grand intérêt pour la culture du soja. Introduite
depuis près de deux décennies, la production du soja prend de plus en plus de l’ampleur dans
la formation de revenus des producteurs comparativement aux autres cultures. Au cours de
ces dernières années, les superficies emblavées de soja n’ont fait qu’augmenter passant de 5
100 hectares à 28 714 hectares entre 2015 et 2020, soit une augmentation de l’ordre de 23 614
hectares en 5 ans. Cette étude a pour objectif de montrer la part des déterminants naturels et
socioéconomiques sur l’évolution de la production du soja dans la préfecture de Tchamba.
La méthodologie adoptée combine la démarche quantitative et qualitative avec pour
principaux points d’entrée, l’analyse documentaire, les observations directes sur le terrain,
les entretiens et l’administration d’un questionnaire à un échantillon de 256 producteurs de
soja. Les résultats obtenus révèlent que les facteurs physiques et socio-économiques sont
favorables à la production du soja. Le relief plat, les sols propices, la population nombreuse
et jeune, et la rentabilité du soja participent à la réussite de la culture du soja dans le secteur.
Au total, la production du soja dans la préfecture de Tchamba est rendue possible grâce aux
facteurs naturels et socioéconomiques et contribue à l’épanouissement des populations
impliquées.
11 |
Auteur(s):
SAMBIANI Mambo, KADOUZA Padabô .
N° Page : 134-144
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La piste à bétail : une stratégie de sécurisation de la mobilité pastorale et de réduction de conflits entre agriculteurs et éleveurs dans le canton d’Asrama (préfecture de Haho)
Résumé de l'article
Depuis trois décennies environ, les pays sahéliens font face à une évolution
remarquable sur le plan environnemental et démographique. Pour y faire face, les éleveurs
transhument vers les pays côtiers à la recherche des ressources en eau et en fourrage. Or, dans
ces pays côtiers où l’agriculture est dominante, le front pionnier agricole ne cesse d’avancer
au détriment des aires de pâture. Ainsi les aires de pâturage ont été réduites et la mobilité des
troupeaux devient de plus en plus difficile. Dans le canton d’Asrama, une piste à bétail a été
aménagée à cet effet, pour sécuriser les cultures des dégâts des troupeaux. L’objectif de cette
étude est de décrire le processus de mise en place d’une piste à bétail et d’analyser l’impact
du couloir balisé sur les relations agriculteurs-éleveurs. Les données ont été recueillies
principalement à partir des entretiens, d’une enquête par questionnaire, du suivi des
troupeaux et de l’analyse d’images satellitaires. Les résultats obtenus montrent que la mise
en place d’un couloir balisé implique plusieurs acteurs notamment les agriculteurs et les
éleveurs. Ceci se fait par le biais de la sensibilisation, de la négociation, de la sécurisation de
la piste et le suivi des accords. Ce couloir balisé a permis de réduire sensiblement les conflits
entre agriculteurs et éleveurs mais ne parvient pas à mettre fin à ces conflits.
12 |
Auteur(s):
Ferdinand NDZANI.
N° Page : 146-152
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Réaffirmation et démarcation de la frontière entre la République du Congo et la République du Cameroun : état de lieux et perspectives
Résumé de l'article
La présente étude a pour objectif principal de faire une analyse rétrospective du
processus de réaffirmation et de démarcation de la frontière entre la République du Congo et
la République du Cameroun. Pour atteindre cet objectif, la démarche méthodologique
adoptée repose sur une synthèse de la littérature consacrée aux frontières et en particulier à
la frontière entre le Congo et le Cameroun, à travers les procès-verbaux de la commission
mixte des frontières ainsi que les rapports des missions internes et conjointes. Les résultats
issus de cette étude sont multiples. La frontière entre la République du Congo et la
République du Cameroun, à l’instar des autres frontières africaines, a été définie pendant la
période coloniale par la convention du 18 avril 1908 signée entre l’Allemagne et la France
« pour préciser la frontière entre le Cameroun et le Congo français ». Cette frontière a été
matérialisée par treize (13) bornes dont certaines ont aujourd’hui disparu, sont fortement
abîmées ou ne se trouvent pas sur le parallèle 2°10’20’’ N tel que prévu par la convention
précitée. Le 21 février 2020, les deux pays ont signé à Douala, le protocole d’Accord portant
création de la Commission Mixte des Frontières.
13 |
Auteur(s):
SANGARE Ignace.
N° Page : 154-165
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De l’organisation sociale au statut traditionnel de la femme dans la communauté Dioula de Sindou
Résumé de l'article
La société traditionnelle en Afrique repose sur l’éducation et l’organisation.
L’éducation est en même temps un produit social et productrice de société. Parler de société
traditionnelle c’est évoquer son organisation et les valeurs qu’elle développe au sein du clan
de la famille. Tout cela se retrouve dans une entité qui est appelé village avec des us et des
coutumes qui le régissent. L’esprit de groupe ou communauté avait la primauté sur
l’individualisme. C’est dans un cadre défini que cette société éduquée transmet les valeurs
traditionnelles. Partant donc de l’entité village, les Dioula se sont installés à Sindou et ont
pu développer une communauté axée sur des valeurs et une identité. Ce groupe à la fois
culturel et linguistique marque son environnement par sa spécificité. C’est dans cette
dynamique que notre analyse veut cerner de plus près les différents aspects de la vie sociale
des Dioula de Sindou, de préciser le statut traditionnel de la femme au sein de cette
organisation sociale dans laquelle elle évolue.
14 |
Auteur(s):
Habibou OUEDRAOGO, Manhamady OUEDRAOGO, Wendlassida OUEDRAOGO, Idrissa KABORE.
N° Page : 167-176
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Occupation anarchique du domaine public autour de l’Université Joseph KI-ZERBO à Ouagadougou au BurkinaFaso
Résumé de l'article
Ces dernières années, l’occupation anarchique des domaines publics dans les villes
africaines prend de l’ampleur. La gestion de l’espace public en générale et celle des abords
des voies publiques en particulier est un défi qui se présente aux conseils municipaux dans
les pays en voie de développement. Pour le cas du Burkina Faso, la détérioration des
conditions de vie des populations suite à la crise sécuritaire a entrainé le développement du
secteur informel au sein de la jeunesse. Les alentours des universités et spécifiquement celui
de l’université Joseph KI-ZERBO se voient être un endroit privilégié après les marchés pour
gagner leur pain quotidien. Cette occupation du domaine public autour de l’université n’est
pas sans conséquence sur la fluidité de la circulation et la mobilité urbaine. L’objectif de cet
article est de contribuer à une meilleure connaissance de l’occupation du domaine public
autour de l’université à travers les caractéristiques sociodémographiques des occupants, les
différents types d’activités qui sont menées dans ces installations et les raisons qui justifient
cette occupation anarchique. Cette recherche utilise la base de données de l’enquête sur
« l’Occupation anarchique de l’espace autour de l’Université Joseph KI-ZERBO » réalisée
par les étudiants de l’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP) pour comprendre
ce phénomène. Les résultats montrent que, malgré l’existence des textes régissant
l’occupation du domaine public, beaucoup d’occupants n’ont pas connaissance de ces textes
(30,9%) et ceux qui en connaissent n’en ont pas tenu compte lors de leur installation. Ainsi,
parmi ceux qui connaissent l’existence des textes, 54,2% ne possèdent pas d’autorisation
d’installation. Cette situation confirme le caractère anarchique de l’installation. Cela n’est
pas sans conséquence sur la sécurité routière d’où une proportion importante de victimes
(45,6%) et de témoins de victimes (66,2%) enregistrés sur ces lieux.
15 |
Auteur(s):
Pamela Adjoua N’GUESSAN, Valentin Kouakou KRA, François M’bouké YOBO.
N° Page : 178-187
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Pratique de l’orpaillage artisanal par les femmes d’Ayaou-Sran : vers une « agentivité » dans la clandestinité
Résumé de l'article
Cette étude, réalisée dans la sous-préfecture d’Ayaou-Sran, montre comment
des femmes issues de communautés rurales hétéronormatives et patriarcales acquièrent une
indépendance économique et rehaussent leur statut social à travers des emplois dans le
secteur de l’orpaillage clandestin artisanal. En effet, la recherche menée sur 60 femmes et
jeunes filles sur trois sites de cette sous-préfecture a permis de découvrir à travers certains
indicateurs socio-économiques les transformations intervenues dans la vie de ces enquêtées.
La collecte de données dans cette étude mixte a été faîte à l’aide de questionnaire, de guides
d’entretien, de focus group, de recherche documentaire et d’observation directe.
Elle a permis de comprendre qu’au-delà de la prise en charge économique des besoins du
ménage, l’insertion de ces femmes dans ce secteur à occasionner un changement dans leur
statut social puisqu’elles sont associées à la prise de décision dans la sphère familiale. Cet
emploi a rehaussé aussi leur bien-être dans la communauté et impulser une agentivité dans
un secteur où les discriminations et la division sexospécifique des emplois persiste.
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Auteur(s):
Kouamé Fréderic N’DRI, Dhédé Paul Éric KOUAME, Kobenan Christian Venance KOUASSI, N’dri Remi KOUAKOU.
N° Page : 189-199
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L’élevage de poulets de chair et de pondeuses dans la commune de Bouaké, une activité favorable à l’amélioration des conditions de vie des populations
Résumé de l'article
La Côte d'Ivoire a connu une croissance économique soutenue depuis son
indépendance en 1960, se positionnant longtemps comme la locomotive économique de
l'Afrique de l'Ouest. Cependant, après plusieurs décennies de stabilité, le pays a sombré dans
une profonde crise politique et économique dans les années 2000. Cette instabilité a provoqué
une augmentation massive de la pauvreté, le taux passant de 10% en 1985 à 46,3% en 2014.
Malgré le retour à une croissance robuste depuis 2012, à portée des secteurs agricoles, miniers
et des services, la pauvreté reste un défi majeur. Le taux est redescendu à 39,5% en 2021.
Face à cette situation préoccupante, l'aviculture est devenue une opportunité majeure pour
les populations sans emploi dans la commune de Bouaké. Cette étude a utilisé une
méthodologie qui combine la collecte de données secondaires et primaires, notamment une
enquête par questionnaire et des entretiens avec les autorités locales. Au total, 68 éleveurs de
poulets de chair et de pondeuses ont été enquêtés. L'objectif principal de cette recherche était
d'analyser les effets positifs de l'élevage de poulets de chair et de pondeuses sur le niveau de
vie des aviculteurs de la commune de Bouaké. Les résultats de cette étude mettent en
évidence que les revenus générés par l'aviculture ont un impact significatif sur la capacité des
aviculteurs à répondre à divers besoins sociaux, économiques et éducatifs. Cette activité offre
des opportunités d'amélioration des conditions de vie, de réduction de la pauvreté et de
renforcement de l'autonomie financière des éleveurs. Elle constitue ainsi un levier essentiel
pour améliorer le bien-être des populations.
17 |
Auteur(s):
Clotaire MOUKEGNI-SIKA, GERTOM.
N° Page : 201-211
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‘‘Nous’’, identité et perdition dans la patronymisation au Gabon
Résumé de l'article
Nommer un enfant au Gabon est régi par la loi n°15/72 du 29 juillet 1972 portant
code civil qui donne la forme du nom : nom d’un ascendant, nom du père et prénom (s).
Pourtant, régulièrement, cette disposition, qui consacre le nom familial (Nous), est violée par
des compatriotes qui nomment tous les enfants du nom du père et de prénom (s). Ils
consacrent, ainsi, l’appellation patronymique (Je), étrangère à notre société. Cette étude se
propose de comprendre les motivations qui poussent une partie des gabonais à abandonner
l’appellation familiale caractéristique du ‘‘Nous’’ inclusif pour l’appellation patronymique
qui consacre le ‘‘Je’’ exclusif. Aussi, cette réflexion s’est servie des références
bibliographiques de portée scientifique et biblique, des articles issus des blogs en ligne, des
documents officiels (mettre le code civil gabonais en bibliographie). Elle s’est également
appuyée sur des entretiens avec les personnes ressources. Les résultats obtenus révèlent que
le besoin d’adopter la forme patronymique du nom découle d’une opération menée par les
églises du Mouvement protestant du Réveil, mais aussi par mimétisme de certaines personnes
ayant étudié en France ou en Amérique du nord.
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Auteur(s):
Affoué Sonya ALLA, Kouamé Sylvain N’DRI, Bi Tchan André DOHO.
N° Page : 213-223
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Niveau de disponibilité des infrastructures et équipements de base dans les zones périphériques de la ville de Bouaké (Côte d’Ivoire)
Résumé de l'article
Les espaces urbains africains subsahariens ont longtemps été organisés selon des
schémas d’aménagements qui précisent les affectations spatiales. La Côte d’Ivoire a
institutionnalisé l’aménagement urbain et a fait de la planification urbaine un outil privilégié
pour une bonne orientation et une gestion efficiente de ces espaces urbains. L’aménagement
urbain constitue l’une des grandes préoccupations de notre siècle. En effet, l’extension
spatiale rapide et non maitrisée des villes ivoiriennes est la conséquence du manque
d’infrastructures et équipements au niveau de leurs périphéries qui ne cessent d’accroitre.
Ainsi, les zones périphériques de la ville de Bouaké connaissent une dynamique de
l’occupation de l’espace habité. Ces espaces sont dépourvus en infrastructures et
équipements de base. Cet article a pour objectif de connaître les facteurs explicatifs de
l’insuffisance des infrastructures et équipements de base dans les zones périphériques de
Bouaké. Pour atteindre cet objectif, une démarche méthodologique axée sur la recherche
documentaire, des observations de terrains, des entretiens et une enquête par questionnaire a
été adoptée. Les résultats de cette étude ont montré que les difficultés de mobilisation de
ressources financières et la non maîtrise de l’étalement urbain sont les principales causes du
manque d’infrastructures (les réseaux d’évacuation des eaux usées et pluviales, adduction en
eau potable, l’électricité, les voies bitumées), les équipements de base (dispensaires, les
marchés modernes, écoles, etc..) dans les zones périphériques.
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Auteur(s):
Roger MBOUMBA MBINA, Omer Arsène IVORA MOUANGOYE.
N° Page : 225-230
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La domus aristocratique dans le monde romain : caractéristiques et fonctions dans l’exercice du pouvoir
Résumé de l'article
Dans le monde romain antique, les lois ont fait de la possession de la domus une
exigence pour ceux qui sont appelés à gérer les charges publiques, et une garantie pour
participer à la vie politique. Lieu de représentation politique, elle est avec le forum, un des
endroits où l’homme public peut accomplir son « métier de citoyen ». Base essentielle des
campagnes, elle doit refléter et concrétiser dans le paysage la dignitas de son occupant et
servir sa bonne renommée.
Cet article se propose de voir les liens étroits de la domus aristocratique avec le monde du
pouvoir.