1 |
Auteur(s):
Assane DIOUCK, Awa FALL, Lamine Ousmane CASSÉ.
N° Page : 9-18
|
Entre effets d’intermittence du Train Express Régional et continuités écologiques pour la survie de la forêt classée de Mbao à Dakar (Sénégal)
Résumé de l'article
Ce texte s’intéresse à la politique d’écologisation des politiques publiques, à
travers le concept de continuité écologique. Il s’agit d’un ouvrage du génie écologique dont
la mise en œuvre permet de relier des habitats naturels, suite à la fragmentation d’un
écosystème forestier. Un focus sur le tracé du Train Express Régional (TER) dans la Forêt
Classée de Mbao (FCM) à Dakar a permis d’analyser les perturbations de l’environnement
liées au TER. L’objectif principal de cette recherche est d’analyser les effets d’intermittence
et les enjeux de la définition d’une politique publique de corridor écologique en tant qu’outil
d’aménagement. Des données d’enquêtes de perception exploitées à partir d’entretiens auprès
d’acteurs clés conjuguées aux observations de terrain ont permis de réaliser cette recherche
et d’aboutir à des résultats. Les infrastructures de transport, à l’image du TER, sont réalisées,
sans prises en charge véritable des mesures d’atténuation engendrant par conséquent une
intermittence de cette forêt urbaine et des effets multiples sur la biodiversité. La réflexion
autour de la mise en place de corridors écologiques sur le tracé de cette infrastructure a permis
également de mettre en lumière les stratégies de survie de cet écosystème.
2 |
Auteur(s):
Bi - Claude Évariste ZAN, Doh N’guessan Gérard NANAN, Alain SISSOKO.
N° Page : 20-30
|
Difficultés des conditions de travail des agents de l’arrondissement maritime de San Pedro (Côte d’Ivoire)
Résumé de l'article
La valorisation du capital humain est un des fondements majeurs de tout projet
de développement local. Une telle perception amène à étudier les conditions de travail d’une
catégorie d’acteurs intervenant en zones maritime et portuaire. L’objectif de la présente étude
est de décrire et expliquer les difficultés rencontrées par les agents de l’arrondissement
maritime de San Pedro, dans l’exercice de leurs missions. L’étude se distingue ainsi des
approches typiquement descriptives ou pronostiques. Sous l’éclairage de la théorie de
l’anomie, l’hypothèse de travail soutient que le faible engagement de l’État est à l’origine de
ces difficultés. La méthodologie adoptée a permis de combiner les analyses qualitative et
quantitative, à partir de l’observation, de l’étude documentaire, d’entretiens individuels et de
l’administration d’un questionnaire, à un échantillon raisonné de 40 locuteurs. Il ressort de
l’étude que ces agents accomplissent leurs missions dans des conditions de travail difficiles.
Ces difficultés renvoient aux sous-effectifs et sous qualification des agents, à l’inadaptation
de l’espace physique de travail, ainsi qu’à l’insuffisance des équipements de travail et des
moyens de protection. La conjugaison de variables intermédiaires (absence d’un cadre légal
promouvant de meilleures conditions de travail des agents, dotation insuffisante en
ressources humaines et en matériels, insuffisance des investissements dans la formation des
agents) a rationalisé ces difficultés par le faible engagement de l’État. Le résultat très
significatif du test d’hypothèse non paramétrique (Khi deux de Pearson) a validé l’hypothèse.
La pertinence du choix de la théorie de l’anomie, en tant que systématisation, a également
été établie.
3 |
Auteur(s):
Valentin NGOUYAMSA.
N° Page : 32-40
|
Dynamiques entrepreneuriales estudiantines : innovations socio-managériales dans le développement des structures « stables » des étudiants au Cameroun
Résumé de l'article
Cette étude dont les données ont été collectées entre Janvier et Février 2024 à
Dschang Cameroun explore les initiatives entrepreneuriales des étudiants dans les villes
universitaires camerounaises, mettant en lumière leur culture entrepreneuriale et les stratégies
innovantes dans leurs petites entreprises. À travers des monographies de deux cas
d'entreprises estudiantines, l'analyse des témoignages et expériences des promoteurs (10 au
total) obtenus à l’aide d’un guide d’entretien a permis de mettre en avant les stratégies socioéconomiques
qu'ils
adoptent
pour
innover
et
pérenniser
leurs
structures.
En
examinant
leurs
structures
et
leurs
modèles
d'affaires,
l'étude
a
permis
de
mettre
en
évidence
l'importance
de
la
diversification des activités comme une stratégie clé pour assurer la pérennité des
entreprises étudiantes. De plus, elle souligne le rôle crucial du capital social dans le
développement et la croissance des entreprises étudiantes, en mettant en évidence les
avantages des partenariats stratégiques et des réseaux de contacts. Enfin, l'étude conclut en
soulignant l'importance de la formation entrepreneuriale et des innovations managériales
pour renforcer l'écosystème entrepreneurial étudiant et favoriser le développement
économique local.
4 |
Auteur(s):
Banto Fernand PEYENA, Yéboué Stéphane Koissy KOFFI, P. Joseph ASSI-KAUDJHIS.
N° Page : 42-56
|
Contraintes liées à la filière manioc et vulnérabilité des femmes dans les villages de la Sous-Préfecture d’Adiaké
Résumé de l'article
En Côte d’Ivoire, la filière manioc connait un essor et les femmes sont
représentées à tous les niveaux de sa chaine de valeur. Dans les villages de la Sous-préfecture
d’Adiaké, c’est l’une des filières phare animée par les femmes. Cependant, les difficultés
auxquelles elles sont confrontées les rendent vulnérables dans leur effort de faire de cette
activité une source de revenus durable. Cette étude vise à analyser les contraintes liées à la
filière manioc et la vulnérabilité des femmes dans les villages de la Sous-préfecture d’Adiaké.
La méthodologie pour cette étude s’appuie sur des données primaires notamment des données
de terrain, les entretiens avec les grandes productrices de manioc frais et ses produits dérivés
et les présidentes des associations des femmes cultivatrices de manioc frais. Au total, l’on a
enquêté 221 femmes dont 98 cultivatrices de manioc frais, 72 productrices de la pâte de
manioc frais, 22 productrices d’attiéké et 29 productrices de gari. Aussi, six (06) villages ont
été investigués en Août 2022, notamment Etuessika, Aboutou, Angah, Bondoukou,
Gnamiendissou et Kacoukro.
Les résultats montrent que les femmes sont vulnérables dans la filière manioc en raison : des
difficultés d’accès aux microfinancements (92%) ; de la déficience des parcelles pour la
culture du manioc conduisant à une forte présence des parcelles de 0,5 à 1 hectare (66%) ; de
la rareté des terres cultivables conduisant à location des terres (35%), du faible capital
d’investissement soit 57% pour moins de 50 000 F CFA ; de l’avis des femmes (60%) sur le
mauvais état des voiries ; et de l’infidélité des acheteurs dans l’acquittement de leur dette soit
40% des productrices concernées.
5 |
Auteur(s):
Pierre BADO, Issa SORY.
N° Page : 58-66
|
La Coopérative d’électricité de Tialgo (Burkina Faso) à l’épreuve du terrain
Résumé de l'article
L’objectif de cet article est d’analyser l’offre des services d’électricité par les
Coopératives d’Electricité (COOPEL) au Burkina Faso précisément à Tialgo dans la province
du Sanguié. Les coopératives d'électricité ont été instituées au Burkina Faso dans le cadre de
l’électrification rurale. Cette réforme apparaît comme une délégation de pouvoir en vue de
responsabiliser les populations à la base pour la gestion des infrastructures électriques dans
les zones rurales. Ces coopératives d’électricité participent à la prise de décisions et au
maintien de la cohésion sociale. L’étude mobilise des données qualitatives et quantitatives
collectées depuis 2020 auprès de tous les abonnés de la coopérative de Tialgo et des
personnes-ressources en charge de l’électrification rurale décentralisée au Burkina Faso. Il
apparaît un décalage entre la prescription et la réalité du terrain des COOPEL dans le village
de Tialgo. Malgré la création de l’agence burkinabè de l’électrification rurale, l’accès à
l’électricité reste un défi majeur pour les populations de la province du Sanguié.
6 |
Auteur(s):
Omer Arsène IVORA MOUANGOYE .
N° Page : 68-80
|
De l’usage de la violence verbale dans la société politique athénienne (Ve – IVe S. AV. J.-C.)
Résumé de l'article
L’affermissement de la démocratie est sans doute l’une des réalisations
majeures qui définissent le mieux l’«âge classique » du V
e
siècle à Athènes. Aussi, la «
démocratie directe », dont les Athéniens avaient entamé la construction depuis l’époque de
Dracon et achevée au V
e
siècle sous l’impulsion de Périclès, était-elle un système politique
favorisant les libertés d’expression et les confrontations oratoires. Mais bien que les
Athéniens aient mis en place des lois pour réguler et arbitrer leurs modes d’expression,
l’invective ou violence verbale échappait à ces garde-fous. Elle se manifestait dans les lieux
publics où la politique était présente, servant d’arme verbale capable de porter un coup
moral à un individu et de ruiner sa réputation. C’est justement cette réalité socio-politique
que cet article tente de rappeler.
7 |
Auteur(s):
Mohamed Lamine NDAO.
N° Page : 82-93
|
Croissance urbaine et enjeux fonciers dans la commune de Tivaouane Peulh Niaga (Rufisque, Sénégal)
Résumé de l'article
Dans la région de Dakar les problèmes d’accès à la propriété et de contrôle du
foncier se posent avec acuité incitant les populations à s’installer de plus en plus vers la
périphérie. C’est ce qui justifie cette étude qui a pour objectif d’analyser les enjeux fonciers
liés à la croissance urbaine dans la commune de Tivaouane Peulh Niaga. Une méthode axée
sur un choix raisonné a été adoptée. C’est ainsi que nous avons enquêté 271 chefs de
concessions répartis dans six quartiers de la commune. La croissance démographique peut
être imputable à l’installation progressive de couches de populations enregistrées ces
dernières années. Entre 1988 et 2023, la population de la commune est passée de 3 985 à
152 043 habitants. Les résultats ont permis de voir qu’entre 1983 à 2021, la surface du bâti a
connu une évolution annuelle de 45 ha. Cette croissance urbaine s’explique d’abord par les
disponibilités foncières mais aussi l’accessibilité facilitée par le prolongement de la VDN 3.
En effet, plus de 25% des interrogés se sont installés dans la commune après le prolongement
de la VDN et 68% affirment avoir plus de facilité à se déplacer. Des installations qui
s’accompagnent d’une extension progressive du bâti sont un facteur de la régression des
zones de culture au profit des lotissements à usage d’habitations d'après 58% des enquêtés
8 |
Auteur(s):
Jean-Philippe Anicet TANOH.
N° Page : 95-104
|
« Stratégies de rénovation et représentations socioéconomiques des maisons individuelles groupées en milieu périurbain à Bingerville (Est d’Abidjan – Côte d’Ivoire) »
Résumé de l'article
L’objectif du présent travail est d’analyser l’influence des représentations socioéconomiques
sur les stratégies de rénovation des propriétaires de maisons individuelles
groupées périurbaines dans la sous-préfecture de Bingerville.
Le protocole méthodologique est basé sur les représentations socioéconomiques des
habitations via un questionnaire pour collecter les évocations des ménages. L’étude considère
deux unités spatiales : la sous-préfecture et le village. Les données collectées via un
questionnaire d’enquête sur sites utilisant la technique du choix raisonné a porté sur un
échantillon de 155 répondants discriminés selon trois panels polarisant des travaux de
rénovations. La grille de lecture et l’algorithme retenus proposent une approche globale de
hiérarchisation et d’analyse des informations. Les calculs statistiques sont associés à la nature
des variables et concernent deux Tests du Khi-carré et quatre mesures symétriques. L’outil
statistique instrumenté pour le traitement des données est le logiciel SPSS Statistic 26.
Les résultats indiquent que les représentations socio-économiques structurent les stratégies
de rénovation basées sur la stabilisation et la viabilisation des maisons individuelles groupées
et crédibilisent une maîtrise d’œuvre de rénovation plus inhérente au statut social qu’au bâti.
9 |
Auteur(s):
MAHAMANE ABDOUL-KADER Moustapha , IBRAHIM Habibou, MAMAN Issoufou, DAMBO Lawali.
N° Page : 107-118
|
Conflits fonciers autour des parcelles agricoles de l’aménagement hydro-agricole dans la commune urbaine de Konni (Niger
Résumé de l'article
La gestion des périmètres hydro-agricoles au Niger est entachée de conflits
fonciers depuis des décennies. Cette situation relève de ce que la terre est devenue un bien
autour duquel les populations s’affrontent pour jouir des droits fonciers durables ou d’usage
des ressources. Le foncier est un bien précieux que tout exploitant veut posséder pour garantir
l’avenir de ses descendants. A Konni, les défis que soulèvent la forte pression foncière
urbaine, la non immatriculation du périmètre, les morcèlements des parcelles et transactions
foncières illégales, la divagation des animaux et l’absence d’enregistrements effectifs des
droits fonciers des exploitants sont la sécurisation et gouvernance foncière. Cet article traite
des conflits fonciers autour de l’Aménagement Hydro-Agricole (AHA) et questionne les
instances et mécanismes de régulation.
La méthodologie développée s’appuie sur une démarche mixte combinant l’exploitation des
données secondaires et primaires. Les données collectées sont constituées à partir des
enquêtes par entretiens individuels auprès de 18 acteurs (services techniques de l’Office
National d’Aménagement Hydro-Agricole (ONAHA), commissions foncières, structures de
recherche et de gestion du périmètre, chefs de village et ou quartiers de Konni) et par
questionnaires adressés aux exploitants de l’aménagement hydro-agricole en 2022. Au total,
368 exploitants ont été interviewés. Les résultats obtenus montrent une diversité des conflits
liés à l’augmentation des besoins en terre et à la marchandisation du foncier, au
développement des transactions foncières, à l’occupation anarchique des chemins
d’exploitation et de la zone de servitude dans la commune urbaine de Konni.
10 |
Auteur(s):
Songanaba ROUAMBA, Assicanedirou Zefté DAO, Mathieu NAMA, Soukrègma Denis GUISSOU , Malick ZOMA.
N° Page : 120-131
|
Culture maraîchère, une pratique agroécologique dans la commune rurale de Didyr au Burkina Faso
Résumé de l'article
Le développement de la culture maraîchère est vulnérable face aux anomalies
climatiques et à la paupérisation des terres. Toutefois, elle demeure une perspective à l’insécurité
alimentaire et nourrit l’espoir de nombreuses communautés rurales dans la réduction de la
pauvreté. Ainsi, cette étude s’inscrit dans un contexte de grands enjeux auxquels le Burkina Faso
est confronté, en termes de sécurité alimentaire, de changement climatique et d’appauvrissement
des sols. Elle se propose de caractériser une culture maraîchère prise dans la toile d’une crise
multifacette dans la commune rurale de Didyr (Burkina Faso) qui se veut durable. La
méthodologie a consisté à collecter auprès de 286 maraîchers des données quantitatives et
qualitatives entre janvier et février 2024. Alors, les outils SIG ArcGis, de collecte Kobocollect,
de statistiques Excel et R studio et de saisie Word ont été utilisés pour la réalisation de cette
étude. Les résultats montrent que la préservation des jardins de culture est assurée par un
contraste de modalité de clôture à Didyr. Le mode le plus utilisé et sécurisant est l’usage de la
grille métallique représentant 32,17 %. Aussi, pour assurer une production durable, des
techniques culturales soucieuses de l’environnement sont utilisées. Ces techniques se résument à
l’usage des traitements phytosanitaires naturels, l’association ainsi que la rotation de culture et
l’apport important de la fumure organique. Par ailleurs, il est constaté une diversité spéculative
dans la production avec un score de diversité de culture moyen de 5 spéculations par jardin. La
culture maraîchère favorise également une sécurisation sociale. Elle raffermit la cohésion sociale
entre producteur, autonomise la frange féminine et consolide la durabilité à travers une
production agroécologique.
11 |
Auteur(s):
Cédric Bledoumou APPENAN, Yao Emile KONAN.
N° Page : 133-141
|
Solidarité et Ubuntu à l’ère de la crise écologique
Résumé de l'article
Du dérèglement climatique à la pollution de l’eau et de l’air, de la désertification
des sols à la perte de la biodiversité, le constat est que les dynamiques environnementales
défient les frontières. Tout porte à croire que c’est dans le domaine écologique que se réalise
la globalisation au sens strict du terme. Pourtant, alors que les menaces environnementales
traversent les espaces et les temporalités, et que le mot solidarité est le plus à la mode, le
monde est en passe de se fracturer continuellement, cette fracturation continue se matérialise
par l’incapacité des gouvernements à capitaliser sur leurs convergences pour répondre à ce
défi existentiel qu’est la crise écologique. Ce défi existentiel nous convoque à penser un
modèle nouveau de solidarité à même de venir au secours de la planète. Le principe solidarité
se pose comme un principe d’être, qui nous situe devant l’urgence de définir la facture de la
crise écologique pour un monde qui peine à faire converger communauté de destin et
communauté d’intérêt. Son versant éthique, l’Ubuntu, peut fonder une solidarité écologique
plus agissante en cela qu’il implique un impératif écologique qui se veut le manifeste de la
solidarité de l’homme avec le monde, du salut du monde avec l’ensemble du créé en vue de
restaurer la justice environnementale. Repenser la solidarité à travers une démarche
prospective, c’est explorer des pistes de recherche pour la fondation d’une communauté
terrestre qui rassemble l’humanité dans une tâche collective ou dans un contrat de solidarité
qui permettrait à chacun des contractants de gagner ou de perdre à la même situation que les autres.
12 |
Auteur(s):
Cédric Bledoumou APPENAN, Yao Emile KONAN.
N° Page : 133-141
|
Solidarité et Ubuntu à l’ère de la crise écologique
Résumé de l'article
Du dérèglement climatique à la pollution de l’eau et de l’air, de la désertification
des sols à la perte de la biodiversité, le constat est que les dynamiques environnementales
défient les frontières. Tout porte à croire que c’est dans le domaine écologique que se réalise
la globalisation au sens strict du terme. Pourtant, alors que les menaces environnementales
traversent les espaces et les temporalités, et que le mot solidarité est le plus à la mode, le
monde est en passe de se fracturer continuellement, cette fracturation continue se matérialise
par l’incapacité des gouvernements à capitaliser sur leurs convergences pour répondre à ce
défi existentiel qu’est la crise écologique. Ce défi existentiel nous convoque à penser un
modèle nouveau de solidarité à même de venir au secours de la planète. Le principe solidarité
se pose comme un principe d’être, qui nous situe devant l’urgence de définir la facture de la
crise écologique pour un monde qui peine à faire converger communauté de destin et
communauté d’intérêt. Son versant éthique, l’Ubuntu, peut fonder une solidarité écologique
plus agissante en cela qu’il implique un impératif écologique qui se veut le manifeste de la
solidarité de l’homme avec le monde, du salut du monde avec l’ensemble du créé en vue de
restaurer la justice environnementale. Repenser la solidarité à travers une démarche
prospective, c’est explorer des pistes de recherche pour la fondation d’une communauté
terrestre qui rassemble l’humanité dans une tâche collective ou dans un contrat de solidarité
qui permettrait à chacun des contractants de gagner ou de perdre à la même situation que les autres.
13 |
Auteur(s):
Bah KOUAKOU.
N° Page : 142-149
|
Dynamique spéculative des prix de logements locatifs : analyse contextuelle du cas de la ville de Béoumi (Côte d’Ivoire)
Résumé de l'article
Cet article examine la dynamique spéculative des prix de logements locatifs dans
la ville de Béoumi, en Côte d’Ivoire. Il identifie plusieurs facteurs clés contribuant à la
flambée des loyers, notamment l'augmentation des coûts de construction, la percepti on
exagérée de la demande, et le manque de régulation sur le marché locatif. Il met en exergue
les jeux des différents acteurs et la nécessité d'une intervention réglementaire pour contrôler
les prix des loyers et garantir un accès équitable au logement. Les résultats de l’étude reposent
sur une enquête de terrain effectuée auprès des chefs de ménage locataires et structures
administratives. En plus de la recherche documentaire, cette enquête a permis de collecter
des données à travers des observations directes et indirectes, des entretiens et un
questionnaire soumis aux 140 ménages locataires.
14 |
Auteur(s):
Yao Sabin KOUADIO.
N° Page : 151-157
|
Minorité démocratique et multitude chez Spinoza
Résumé de l'article
La démocratie contemporaine fonctionne à partir d’une majorité qui exerce le
pouvoir d’État. La latitude offerte à cette majorité pour faire régner la volonté générale est si
grande qu’on en arrive à parler de dictature légale. En cela, elle exclut bien souvent des
affaires publiques, une frange de la population, considérée comme minorité. Or, en tant
qu’organisation politique de la société, l’État est l’instance de la puissance publique qui
renforce son pouvoir par la prise en compte synergique de toutes les sensibilités sociales.
Gouvernants et gouvernés, majorité et opposition minoritaire doivent alors travailler à cette
fin, celle d’accroître la puissance de l’État. Quel est en réalité la place et le rôle de la minorité
démocratique ou politique dans un contexte où le plus grand nombre décide ? Dans cet article,
par le biais de la méthode historico-critique, nous montrerons que la véritable démocratie est
un champ inclusif et dynamique de tous les clivages politiques. Il apparaît nécessaire
d’examiner les subtilités du fonctionnement de la démocratie à la lumière de la science
politique spinozienne pour une intégration plus forte des forces vives à l’effet de renforcer la
structure même de l’État et de lui éviter la désagrégation. En conclusion, il est établi que la
multitude spinozienne intègre toutes les différences politiques faisant ainsi de la démocratie
la forme de gouvernement la plus naturelle.
15 |
Auteur(s):
Nebilma P. NAGALO, Fulgence T. IDANI, Sidiki ZONGO.
N° Page : 159-168
|
Gestion des déchets plastiques à Koudougou, une ville moyenne du Burkina Faso
Résumé de l'article
Autrefois, considéré comme une source de revenu, les déchets plastiques sont
perçus aujourd’hui comme un danger par les écologistes au niveau mondial. A l’instar des
grandes villes africaines, la ville de Koudougou fait face à des défis majeurs en matière de
préservation de l’environnement. L’objectif de cette étude est d’analyser les politiques
publiques en place concernant la gestion des déchets plastiques à Koudougou et leur
efficacité. La démarche méthodologique adoptée au cours de cette étude est basée sur
l’observation, la recherche documentaire, des travaux de terrain et la cartographie. Les
résultats montrent que la quantité annuelle de déchets produit était de 142,49195 tonnes en
2022 et de 164,17553 tonnes en 2024. Des 110 ménages échantillonnés, 4% utilisent des
services de collecte des déchets, 57% évacuent leurs déchets dans les caniveaux et le long
des rails, tandis que 39% choisissent le brûlage ou le transport dans les réserves des quartiers
ou dans les trous laissés par l'exploitation humaine (des briques taillées dans la cuirasse) ;
provoquant ainsi une concentration des déchets dans 6 secteurs sur 10 de la ville. On note
une faible politique d'évacuation, l'absence de centres de stockage et de traitements adéquats
des déchets plastiques dans la commune. Comme proposition de solutions, les autorités
politiques communales gagneraient à créer des industries ou en soutenant la création
d’industries locales de valorisation des déchets plastiques en renforçant aussi la collecte des
déchets tout en appuyant financièrement et à équiper en matériels les associations travaillant
dans le domaine. Elles doivent aussi rendre concret le financement des matériels roulants du
Service Hygiène-Assainissement voire les acquérir de nouveaux outils (camions, bennes
tasseuses, tricycles, …) afin de rendre ledit service efficace pour les missions qui lui sont assignées.
16 |
Auteur(s):
Gallo NIANG, Mamadou THIOR, Mbagnick FAYE, Daouda Mouhamed DIOP.
N° Page : 170-182
|
Dynamiques environnementales de 1972 à 2023 de l’espace autour du Lac Retba (Lac Rose), Dakar, Sénégal
Résumé de l'article
Le lac Retba et sa périphérie offrent divers services écosystémiques, font partie
intégrante des Niayes de Dakar et constituent une assiette foncière qui attire davantage la
convoitise de la population de la banlieue de Dakar. Dans ce contexte, les unités d’occupation
du sol de l’espace du lac Retba ont connu des dynamiques diverses. Cette étude vise à
analyser les changements d’occupation du sol. Elle s’appuie sur un traitement des images
satellitaires Landsat acquises de 1972, 1992, 2012 et 2023, des données pluviométriques de
1951 à 2023 et des données qualitatives relatives aux facteurs. Une classification supervisée
est appliquée aux images et les vecteurs issus de cette classification sont combinés deux à
deux afin de détecter les changements. L’indice pluviométrique standardisé (IPS) est
appliqué aux cumuls annuels de la série afin d’apprécier la variabilité. Les résultats montrent
que la sécheresse des années 1970 et 1980 a considérablement réduit les classes d’eau et de
végétation au profit de la classe du sol nu, alors que le regain pluviométrique amorcé à partir
de 2008 engendre une hausse des surfaces d’eau. Entre 1972 et 1992, les classes d’eau et de
végétation ont enregistré des pertes respectives de 27,4 ha et de 1465,95 ha et entre 2012 et
2023, la classe d’eau a eu un gain de 56,12 ha. A partir de 2012, l’urbanisation par le bâti a
fait régresser la surface végétale. Entre cette date et 2023, le bâti a augmenté de 1546,59 ha
au détriment de la végétation qui a perdu 2149,83 ha. La sécheresse est un facteur majeur de
la dégradation environnementale de l’espace du lac Retba et a contribué à accélérer son
urbanisation. Toutefois, l’occupation du sol par le bâti ne répond à aucun schéma
d’aménagement et expose les populations à des risques environnementaux.
17 |
Auteur(s):
Epiphane MOUVONDO.
N° Page : 185-194
|
L’exploitation des voies ferrées du port commercial d’Owendo (Sud-Ouest de l’agglomération de Libreville)
Résumé de l'article
Le port commercial d’Owendo est l’épine dorsale de l’import et l’export du
fret au Gabon. Cette infrastructure est équipée des voies ferrées depuis sa mise en service
en 1973. Exploitées par la SETRAG, ces voies servent à l’acheminement du fret
ferroviaire issu des importations diverses (wagons, colis précieux, conteneurs). Le présent
article a pour objectif d’analyser l’exploitation des voies ferrées du port commercial
d’Owendo. La méthodologie retenue s’est appuyée sur une recension des écrits en rapport
avec la thématique étudiée. A cela, s’ajoutent des enquêtes de terrain qui ont débuté par des
observations in situ. En complément, des entretiens semi-directifs ont été réalisés auprès
de 65 acteurs, principalement les personnels des administrations publiques concernées par
la gestion des activités portuaires et les opérateurs privés. Les résultats obtenus révèlent
que les voies ferrées du port commercial d’Owendo font face aux entraves techniques
(rails endommagés, ralentissement du trafic portuaire, etc.) et sécuritaires (collisions,
éclatements des pneus des véhicules). Cette situation est consécutive à l’absence de
coordination entre les acteurs en charge de la maintenance de ces infrastructures de
transport.
18 |
Auteur(s):
DANGOURA Mouhamed, KEBE El hadji Abdou Karim, FALL Niang Awa, CISSE Idrissa, DIOUF Khadi, GOMIS Joseph Samba, SYLLA Matar , NDIAYE Bandiougou.
N° Page : 196-215
|
Analyse de la dynamique de l’occupation du sol de la grande Niaye de Pikine (Dakar) en milieu urbain de 1984 à 2021
Résumé de l'article
La grande Niaye de Pikine, zone humide, symbole de la zone écogéographique
des Niayes est sujette à une attraction du fait de sa position stratégique.
Toutefois, cet espace vital n’a pas échappé aux contraintes d’ordre climatique et
environnemental récent dans l’espace sahélien. Cette situation est exacerbée par une
urbanisation galopante qui entraine une forte pression sur les surfaces inondables. Ainsi, le
constat de la situation de vulnérabilité ainsi que la perte des zones humides, fait état de
réflexion à l’analyse de l’évolution spatiale de la couverture du sol de la Grande Niaye de
Pikine. A travers une approche multi-scalaire, ce diagnostic aboutit à une photointerprétation
suivie d’un traitement d’imageries multi -dates. Dans un contexte de variabilité pluviométrique, l’hydrologie des Niayes s’est fortement modifiée et semble
afficher une situation d’irréversibilité en dépit du retour à la normale des pluies ces
dernières années. Le diagnostic de la situation environnementale des zones humides de la
grande Niaye de Pikine révèle un assèchement progressif de la surface des zones inondées
variant de 112,25 ha en 1984 à 20,18 ha en 90 soit 22,64% à 4,06% pour atteindre
environ 1,90% en 2018 bien que l’eau ait progressé de 2,05% en 2012. En revanche, la
surface du bâti est passée de 45,9 km
Le Journal des Sciences Sociales N°28 – Décembre 2024 ISSN 2073-9303 Page 197
2
en 1990 à 63,5 km
2
en 2018, soit un taux de
croissance global 38,4%. Cela s’est donc réalisé à un rythme d’évolution accéléré, réduisant
fortement la surface occupée par les zones inondées. Avec une prédominance de 69,70%
des classes d’entité, le bâti demeure le principal facteur de régression de la Grande Niaye.
S’y ajoutent la densification du réseau routier et l’érection du Technopole qui constituent
ainsi la cheville ouvrière des Niayes. Malgré cette dichotomie entre exploitation et
préservation, cet espace aiguise la convoitise et introduit les notions de compétition,
d’instabilité, de risque de disparition.
19 |
Auteur(s):
Kouassi Combo MAFOU , Seïdou COULIBALY, Bossiékan Elisée NEMAHION.
N° Page : 217-227
|
Migration de travail et conflits fonciers dans la souspréfecture de Guiglo
Résumé de l'article
La région ouest de la Côte d’Ivoire bénéficie d’atouts naturels propices à
l’activité agricole. Ces conditions naturelles attirent une importante population de migrants
agricoles à la recherche de terre de culture. Dans la sous-préfecture de Guiglo, les populations
autochtones par la vente, le don, la location et héritage, ont attribué des droits fonciers aux
migrants. Au fil des années, l’installation massive de ces migrants a engendré des relations
conflictuelles autour de la terre. A cet effet, la migration du travail semble être à l’origine des
conflits fonciers dans la sous-préfecture de Guiglo. Cet article se propose de déterminer la
responsabilité des migrants de travail dans les conflits fonciers de la sous-préfecture de
Guiglo.
La méthodologie utilisée a consisté à la collecte de données à travers la combinaison de la
recherche documentaire, d’enquête par entretien auprès du Sous-préfet de Guiglo, de 8 chefs
de villages et de 11 chefs de communautés migrantes, et d’enquête par questionnaire auprès
d’un échantillon de 142 migrants agricoles répartis dans 15 villages choisis dans la souspréfecture
de
Guiglo.
Il
ressort de l’analyse des résultats, que les conflits varient en fonction des acteurs et des
localités. Les conflits les plus importants sont ceux opposant les autochtones aux migrants
(allochtones et allogènes). Ces conflits sont récurrents dans les localités de Petit-Guiglo et de
Goya1.
Les causes de ces conflits fonciers sont de différents ordres, cependant les conflits liés aux
limites des exploitations sont les plus observés. Différentes instances sont sollicitées dans le
cadre de leur règlement. Le recours à la chefferie traditionnelle et aux chefs de communauté
sont les mécanismes les plus utilisées.
20 |
Auteur(s):
Kouassi Combo MAFOU , Seïdou COULIBALY, Bossiékan Elisée NEMAHION.
N° Page : 217-227
|
Migration de travail et conflits fonciers dans la souspréfecture de Guiglo
Résumé de l'article
La région ouest de la Côte d’Ivoire bénéficie d’atouts naturels propices à
l’activité agricole. Ces conditions naturelles attirent une importante population de migrants
agricoles à la recherche de terre de culture. Dans la sous-préfecture de Guiglo, les populations
autochtones par la vente, le don, la location et héritage, ont attribué des droits fonciers aux
migrants. Au fil des années, l’installation massive de ces migrants a engendré des relations
conflictuelles autour de la terre. A cet effet, la migration du travail semble être à l’origine des
conflits fonciers dans la sous-préfecture de Guiglo. Cet article se propose de déterminer la
responsabilité des migrants de travail dans les conflits fonciers de la sous-préfecture de
Guiglo.
La méthodologie utilisée a consisté à la collecte de données à travers la combinaison de la
recherche documentaire, d’enquête par entretien auprès du Sous-préfet de Guiglo, de 8 chefs
de villages et de 11 chefs de communautés migrantes, et d’enquête par questionnaire auprès
d’un échantillon de 142 migrants agricoles répartis dans 15 villages choisis dans la souspréfecture
de
Guiglo.
Il
ressort de l’analyse des résultats, que les conflits varient en fonction des acteurs et des
localités. Les conflits les plus importants sont ceux opposant les autochtones aux migrants
(allochtones et allogènes). Ces conflits sont récurrents dans les localités de Petit-Guiglo et de
Goya1.
Les causes de ces conflits fonciers sont de différents ordres, cependant les conflits liés aux
limites des exploitations sont les plus observés. Différentes instances sont sollicitées dans le
cadre de leur règlement. Le recours à la chefferie traditionnelle et aux chefs de communauté
sont les mécanismes les plus utilisées.
21 |
Auteur(s):
Zénabou Diarra.
N° Page : 229-242
|
Matériaux de récupération sur les dépôts de transit à Bamako (Mali) : subsistance et risques
Résumé de l'article
La récupération des matériaux sur les dépôts de transit est un phénomène courant
dans de nombreuses villes. Ce phénomène consiste à fouiller sur les dépôts d’ordures pour
récupérer les matériaux recyclables, les objets réutilisables et les biens vendables. Il prend de plus
en plus d’ampleur dans la capitale malienne avec les montagnes d’ordures qu’abrite la ville qui
fait face à des défis socioéconomiques. Cette étude, menée dans les dépôts de transit de Bamako
a mis en lumière les facteurs contributifs, les motivations des récupérateurs, les réseaux qui se
créent sur les sites de récupération ainsi que les conséquences liées à cette activité informelle. La
méthodologie adoptée est mixte et combine entretiens semi-directifs, focus groups, enquêtes et
observation participative. Malgré les conditions difficiles de travail et les risques sanitaires
omniprésents sur ces dépôts d’ordures, les récupérateurs pour la plupart expriment un besoin
d’amélioration de leurs conditions de travail plutôt qu’un désir d’abandonner cette activité. Les
résultats discutent du contexte socio-économique des récupérateurs, des techniques de
récupération et du système de gestion des déchets. Ces résultats combinés aux témoignages des
différents récupérateurs évoquent la nécessité d’améliorer les conditions de travail de ces acteurs
informels qui joue leur partition dans la réduction des quantités de déchets produits à Bamako et
l’économie urbaine.
22 |
Auteur(s):
Françoise VALEA, Adama SAWADOGO, Lucien OUEDRAOGO.
N° Page : 244-255
|
Savoirs locaux de prévisions climatiques et dynamiques spatio-temporelles des pratiques agricoles dans la commune rurale de Boussouma (Burkina Faso)
Résumé de l'article
Les populations locales, à travers leurs observations des phénomènes naturels et les
comportements du milieu, appréhendent plus ou moins la dynamique des paramètres climatiques
(pluviométrie, températures, vents) et adaptent leurs pratiques agricoles. Lorsque ces
connaissances locales corroborent avec les prédictions des modèles climatiques, cela permet une
bonne appréciation des contraintes saisonnières. Ainsi, le calendrier agricole peut être mieux
organisé. L’objectif de cette recherche est d’analyser les savoirs locaux dans la prévision
climatique et leurs rôles dans l’organisation des pratiques agricoles dans la commune rurale de
Boussouma. La démarche méthodologique est basée sur la revue de la littérature et les
investigations de terrain auprès des populations et des services techniques déconcentrés dans la
localité et ses environs. Les résultats indiquent que la prévision climatique a une influence sur
l’organisation des activités agricoles dans l’espace et dans le temps, par l’ajustement et le suivi
du calendrier agricole en termes de phases de préparation des champs, de semis et des types de
labour. Il en est de même pour le choix des espaces à emblaver en fonction de la valeur
agronomique des sols et la nature des spéculations. Fort de toutes les contraintes qui en découlent,
des mesures d’adaptations sont mises en œuvre pour minimiser l’effet des aléas et optimiser la
production.
23 |
Auteur(s):
Pape THIAW, Cheikh Ahmed Tidiane FAY, Seydou Alassane SOW, Amadou Abou SY, Boubou Aldiouma SY.
N° Page : 257-269
|
Analyse des trames sédimentaires des différentes toposéquences des Niayes du littoral de Niayam-Potou
Résumé de l'article
Les « Niayes », une appellation locale qui désigne un paysage constitué de dunes
et de dépressions interdunaires sont caractérisées par une diversité de trames sédimentaires
le long de la Grande côte du Sénégal. En vue de comprendre les dynamiques sédimentaires
du segment du littoral Niayam-Potou, l'étude a fixé pour objectif d'analyser l’origine, la
composition et l’évolution des différentes trames sédimentaires des toposéquences. La
méthodologie repose sur des prélèvements de sédiments à différentes profondeurs et
localisations, suivis d'analyses granulométriques au laboratoire. Les résultats montrent une
variabilité significative des sédiments, avec une prédominance de sables (100%) dans les
dunes blanches littorales et de 96 % de l’argile et 4% de limons dans les dépressions de
Niayam. Les dépressions de Potou 1 sont constituées de 97% de sables et de 3% de l’argile,
contre 62% de sable et 38% de l’argile pour les Niayes de Potou 2.
24 |
Auteur(s):
Benoit Bertrand ASSAMBA.
N° Page : 271-287
|
La problématique de la conversion catégorielle chez Kwame Nkrumah dans le consciencisme (1969 – 1976)
Résumé de l'article
L’idée du panafricanisme, comme formation d’un espace commun aux fins de
la réalisation et de la détermination du continent noir prend sa source dans les déchirements
et les traumatismes historiques dont l’Afrique a longtemps fait l’objet. Ainsi, la questi on de
l’union aura sans doute marquée le paysage politique africain du siècle dernier. Aujourd’hui
encore, elle n’est pas sans interpeller l’ensemble des acteurs sociaux sur le devenir du
continent. La présente étude, qui se cristallise autour de cette problématique sous
l’éclairage de la conversion catégorielle a pour but de montrer l’implication politique et la
portée philosophique dudit concept de Kwame Nkrumah dans la réalisation d’une
communauté politique africaine unie. L’examen des interrogations sur l’historicité de
l’unité africaine et sur le rôle de la conversion catégorielle dans ce processus de
continentalisation, nous ont permis de comprendre, dans une démarche analytico-critique,
que le panafricanisme prend sa source dans la diaspora noire outre atlantique avant d’élire
sa zone géographique de prédilection en Afrique d’une part et d’autre part, la mise en
œuvre du principe de conversion catégorielle qui constitue l’élément dynamique ou
dialectique du consciencisme peut résorber les différences factuelles qui distancent les Etats
les uns des autres, et ainsi les conduire à l’unité.
25 |
Auteur(s):
Cheikh NDIAYE, Sidia Diaouma BADIANE, Thierno Bachir SY, Mamoudou DEME , Malick DIOUF.
N° Page : 289-300
|
«Défis d’une cohabitation entre la pêche artisanale et l’exploitation gazière dans la zone de la langue de Barbarie (Saint-Louis, Sénégal) »
Résumé de l'article
Cet article étudie les défis posés par la cohabitation entre la pêche artisanale et
l’exploitation des hydrocarbures dans la zone de la Langue de Barbarie (Saint-Louis,
Sénégal). Situé à environ 125 km au large de la ville de Saint-Louis (Sénégal), à cheval des
eaux territoriales sénégalo-mauritaniennes, le gisement gazier de Grand-Tortue Ahmeyim
(GTA) contiendrait des réserves de gaz estimées à 560 milliards de mètres cubes, ce qui en
ferait le plus important de l’Afrique de l’Ouest. L’exploitation gazière, une nouvelle donne à
Saint-Louis, limite le rayon d’action d’autres anciens usagers de la mer, comme les pêcheurs
artisanaux. Cette étude vise à analyser les conflits d’usages potentiels, ainsi que les impacts
associés aux activités extractives de la plateforme gazière, notamment l’installation du HUB
Gaz Naturel Liquéfié (GNL) de GTA, sur la pêche artisanale et ses activités connexes. Cette
étude a nécessité une enquête par questionnaire auprès des acteurs de la pêche et des
entretiens avec les personnes ressources, ainsi qu'un traitement et une analyse des données.
Les résultats de cette recherche montrent que l’exploitation des ressources gazières et
halieutiques revêt un enjeu capital pour l’État du Sénégal. Toutefois, la forte emprise spatiale
(marine et côtière) du projet GTA occasionne une vulnérabilité de la pêche avec des enjeux
actuels et futurs, constituant ainsi une menace pour les ressources halieutiques et leurs
écosystèmes notamment dans la Langue de Barbarie (Saint-Louis).
26 |
Auteur(s):
Halizata SANA.
N° Page : 302-310
|
Communication et résilience des communautés au Burkina Faso à travers la valorisation des NUS
Résumé de l'article
Le Burkina Faso, comme tous les pays de l’Afrique de l’Ouest, fait face à des
problèmes de développement qui remettent en cause la survie des populations. En effet, la
rareté des pluies, leur mauvaise répartition, ont poussé les communautés rurales à abandonner
certaines spéculations qui ont fait leur preuve dans la lutte contre la précarité. Parmi les
acteurs qui tentent de sortir les populations de la vulnérabilité, le projet SUSTLIVES
s’intéresse aux difficultés liées au domaine de l’agriculture. Il s’agit de faire la promotion de
produits qui sont de nos jours négligés par la recherche et sous-utilisés par les communautés.
Pour inciter les populations à changer leur regard par rapport à ces cultures, le projet a initié
des actions de communication depuis trois ans.
L’objectif général de cet article est d’analyser la communication du projet en la confrontant
aux principes de la Communication pour le développement et de la théorie du comportement
planifié. Il part de la question de savoir si la communication du projet permet d’atteindre ses
objectifs. En plus de la recherche documentaire, les entretiens semi-directifs et l’observation
directe ont été les outils de production de données.
Au terme de cette investigation, il ressort que la communication du projet a respecté les
principes de l’approche participative. Elle a permis de susciter l’intérêt des populations pour
ces différentes spéculations. Cependant, quelques améliorations sont à envisager,
particulièrement en ce qui concerne le volet distribution des semences pour renforcer le
capital confiance du projet.
27 |
Auteur(s):
AMAFFE Assi Réné Gédéon, KOUAKOU Adjoa Mauraine-Fabienne, CISSÉ Kané Vassouleymane.
N° Page : 312-321
|
Impacts socio-économiques du palais des sports de Treichville dans le district autonome d’Abidjan (Côte d’Ivoire)
Résumé de l'article
Situé dans la commune de Treichville en Côte d’Ivoire, le Palais des Sports
accueille des événements sportifs, socioculturels et politiques. Autour de cette infrastructure
se développe un secteur économique informel dynamique, qui contribue à l’amélioration des
conditions de vie et à la création d’emplois. Cette étude vise à évaluer la contribution du
Palais des Sports au développement socio-économique local. La méthodologie repose sur une
combinaison de recherches documentaires, d’observations de terrain, d’entretiens avec les
autorités municipales et les gestionnaires du Palais, ainsi qu’une enquête auprès de 120
commerçants. Ces derniers ont été sélectionnés via la méthode de boule de neige, selon des
critères incluant leur proximité avec le Palais et des choix opportunistes. Les résultats mettent
en évidence la diversité des activités économiques informelles, avec une prédominance de la
restauration (55%). Les jeunes de moins de 35 ans représentent 67,5% des acteurs impliqués,
tandis que les hommes (58,33%) sont plus nombreux que les femmes (41,67%). Ces activités
génèrent des revenus mensuels allant de 82 000 à 252 000 FCFA, participant ainsi à la lutte
contre la pauvreté, et à la dynamisation de l’économie locale. En somme, le Palais des Sports
de Treichville agit comme un moteur indirect de développement socio-économique, en
favorisant un écosystème économique informel autour de ses activités. Ces résultats
soulignent l’importance des infrastructures polyvalentes dans la structuration et la résilience
économique des espaces urbains.
28 |
Auteur(s):
Sindou Amadou KAMAGATÉ.
N° Page : 323-335
|
Perception de la variabilité pluviométrique par les cotonculteurs dans la sous-préfecture de Lataha au Nord de la Côte d’Ivoire de 1991 à 2020
Résumé de l'article
La relation entre la variabilité pluviométrique et l’agriculture en générale et en
particulier la culture du coton a été démontrée dans beaucoup d’études sur différents territoires.
Celle-ci porte sur la sous-préfecture de Lataha dans le Nord de la Côte d’Ivoire où la variabilité
pluviométrique impacte fortement la culture du coton qui reste jusqu’aujourd’hui pluviale.
Cette étude a pour objectif d’analyser la perception de la variabilité pluviométrique des
cotonculteurs dans la sous-préfecture de Lataha dans le Nord de la côte d’ivoire de 1991 à 2020.
Ainsi, au-delà de la recherche bibliographique qui a permis de faire l’état de l’avancement
scientifique sur le sujet, la méthodologie s’est basée sur le traitement statistique des données
pluviométriques recueillies auprès de la SODEXAM pour montrer la réalité scientifique sur la
variabilité pluviométrique. Aussi, l’analyse des données de l’enquête de terrain a permis de
comprendre la perception de la variabilité pluviométrique des cotonculteurs de cette souspréfecture.
Les
résultats
indiquent
qu’au
cours
de
la
période
d’étude
considérée,
la
pluviométrie
a
observé deux (2) tendances. La première tendance pluviométrique comprise entre 1991 et
2007 correspond à une phase sèche et la seconde tendance de 2008 à 2020 est plutôt humide.
De plus, les cotonculteurs de la sous-préfecture de Lataha ont une perception qui diffère des
données conventionnelles au niveau de l’évolution de la pluviométrie car pour 95% d’entre eux,
la pluviométrie ne fait que baisser pendant toute la durée de l’étude (de 1991 à 2020). En outre,
98% affirment que maintenant, la saison des pluies dure moins qu’avant et 89% pensent que
cette tendance date d’environ 20 ans au moins. C’est pourquoi, l’actualisation du calendrier
cultural de cette zone de production du coton sera nécessaire afin de mieux accompagner les
cotonculteurs.
29 |
Auteur(s):
Alexia Duchesse MASSOUMOU-KOUKA, Syviney Franck Laurel BAKANAHONDA, Patrice MOUNDZA.
N° Page : 337-345
|
Etat des lieux de l’insalubrité et organisation de la gestion des déchets par les ménages dans l’arrondissement 6 Ngoyo à Pointe-Noire (République du Congo)
Résumé de l'article
Le présent article a pour objectif de faire un diagnostic général c’est à dire l’état
du système de gestion des déchets par les ménages dans l’arrondissement 6 Ngoyo, situé à la
sortie sud de Pointe-Noire vers la frontière avec l’enclave angolaise du Cabinda. Les
principaux résultats sont issus de la recherche documentaire et des enquêtes de terrain. La
collecte des données d’étude a été réalisée auprès de 170 chefs de ménages, les entretiens
avec des responsables municipaux de Ngoyo et les observations directes pendant des visites
de terrain entre janvier et mai 2023. Cette méthodologie de travail, a permis d’observer
plusieurs dépôts sauvages, 62 au total dans cet arrondissement. Les ménages produisent les
restes de cuisines (41%), les emballages en plastiques (19%), les bouteilles (18%), les papiers
(17%). Ils utilisent les fûts coupés, les sachets en plastiques, les sceaux et les vieux récipients
comme types de poubelles pour stocker les déchets dont pour certains dans la cour, pour
d’autres devant la maison, pour d’autres encore derrière la maison et en bordure de la maison.
Les déchets sont par la suite déversés dans dépotoirs sauvages, dans les bacs Averda ou
encore emportés par la pluie. La multiplication de ces dépotoirs est due à une absence de bacs
Averda à l’intérieur des quartiers enquêtés installés seulement le long des voies goudronnées.
Ces résultats montrent les insuffisances du système de gestion des déchets ménagers dans
l’arrondissement 6 Ngoyo ce qui occasionne des incidences désastreuses sur les populations.
30 |
Auteur(s):
Koffi René DONGO, Kouadio Joseph KRA, Abalé Molière ZEDOU, Amissa Augustin ADIMA.
N° Page : 347-356
|
Impacts environnementaux du maraîchage urbain dans le district de Yamoussoukro (Côte d’Ivoire)
Résumé de l'article
L’agriculture urbaine en Afrique sub-saharienne a connu un essor considérable
depuis ces dernières décennies. Et la Côte d’Ivoire, pays du Golfe de Guinée n’est pas en
marge. Les pratiques des cultures maraichères urbaines restent un héritage colonial. Ainsi,
Yamoussoukro, la capitale politique du pays ne fait qu’implémenter cette tradition sur son
espace urbain. Les espaces aménagés et les marchés de Yamoussoukro foisonnent de légumes
tels que la laitue, la tomate, le concombre, l’oignon, le chou, la carotte, le navet et le piment .
A partir d’une recension bibliographique et d’une enquête par questionnaire, il ressort que
les impacts environnementaux se perçoivent à la fois sur les espaces maraîchers et sur la
population. D’une part, ils se matérialisent sous la forme de problèmes physiques, chimiques
et biologiques. D’autre part, au niveau de la population, bien que l es pratiques culturales
génèrent des emplois, elles sont cependant de potentielles sources d’intoxication alimentaire,
de maladies pour les consommateurs, si des dispositions idoines de production ne sont pas prises.
31 |
Auteur(s):
ASSUE Yao Jean-Aimé, DOSSO Adam’s Lama.
N° Page : 359-376
|
Les filets sociaux du gouvernement et l’amélioration des conditions de vie des populations bénéficiaires dans la région du Worodougou (Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire)
Résumé de l'article
Depuis le début des années 2000, la Côte d’Ivoire a fait de la réduction de la
pauvreté une priorité dans le pays en développant activement le secteur de la protection
sociale. Cela s’est matérialisé d’une part par la mise en œuvre de son document de stratégie
de réduction de la Pauvreté en 2000 et d’autre part, par l’élaboration de la stratégie nationale
de protection sociale en 2014 qui prévoit, entre autres, la mise en œuvre d’un programme de
filets de sécurité productif. Le programme de filets sociaux productifs mis en place en 2015
dans le pays et particulièrement dans la Région du Worodougou permet d’accélérer la décrue
du niveau de la pauvreté et des inégalités. Il joue un rôle essentiel dans les stratégies de
développement du capital humain. L’objectif de cette étude vise à analyser l’impact des filets
sociaux productifs sur les conditions de vie des populations bénéficiaires dans la Région du
Worodougou. Pour y parvenir, la méthodologie déployée s’est appuyée sur l’exploitation des
données issues de l’observation directe et indirecte, la recherche documentaire, des entretiens
et des investigations de terrain. Ainsi, un échantillon de 334 ménages repartis dans dix-sept
(17) localités bénéficiaires a été enquêté en tenant compte de la population mère. Il en découle
que ce programme a des répercussions positives sur les conditions socioéconomiques des
populations bénéficiaires. Il permet aux ménages de réaliser des investissements productifs
pour leur avenir, mais également d’investir dans le capital humain à travers l’accès à la santé,
à l’éducation et à un logement de qualité. Cependant, il existe encore une multitude de
facteurs entravant la bonne marche des filets sociaux dans l’amélioration des conditions de
vie des ménages bénéficiaires.
32 |
Auteur(s):
Madiop YADE, Abdoulaye FATY, Pierre Corneille SAMBOU, Waly FAYE.
N° Page : 378-387
|
Eau et agriculture périurbaines dans le contexte des infrastructures socio-économiques : Exemple du bassin versant de Diamniadio (Dakar, Sénégal)
Résumé de l'article
En tant qu’activité traditionnelle, l’agriculture, à travers le maraîchage, est
toujours une des principales formes d’activités socio-économiques et sources de revenus des
populations, ainsi que le premier employeur des jeunes au niveau du bassin versant de
Diamniadio. Cependant, depuis 2014, Diamniadio est au cœur des politiques d’aménagement
territorial de la région dakaroise avec l’avènement d’une ville nouvelle appelée autrement
Pôle Urbain. Ainsi, l’agriculture qui a toujours soutenu le développement socio-économique
de cette zone est vivement affectée aujourd’hui par ces aménagements, entrainant un net recul
de ce secteur depuis deux décennies. Cet article a pour principal objectif d’évaluer l’impact
des aménagements sur le potentiel hydrique du bassin versant de Diamniadio et sur
l’agriculture. Pour se faire, des données hydro-climatiques sont recueillies au niveau de la
DGPRE et de l’ANACIM. Ces données sont extraites du réseau pluviométrique de la station
de Dakar Yoff de 1951 à 2023. Les données socio-économiques sont recueillies au niveau de
l’ANSD, mais aussi à travers une enquête de terrain réalisée par le biais d’un questionnaire.
Les résultats montrent que le potentiel hydrique varie constamment à travers l’irrégularité
pluviométrique avec une moyenne annuelle estimée à 71 326 080 m
. S’y ajoute la
perturbation de l’écoulement naturel des eaux pluviales due aux aménagements réalisés au
niveau du bassin. Cette perturbation a entrainé la réduction du taux de charge de la nappe
phréatique et le tarissement précoce des lacs temporaires. La conjonction de tous ces facteurs
a pour conséquence la réduction de l’espace agricole, la baisse de 21 % des revenus et la
reconversion de bon nombre d’agriculteurs dans d’autres activités.