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Résumé :
Du dérèglement climatique à la pollution de l’eau et de l’air, de la désertification des sols à la perte de la biodiversité, le constat est que les dynamiques environnementales défient les frontières. Tout porte à croire que c’est dans le domaine écologique que se réalise la globalisation au sens strict du terme. Pourtant, alors que les menaces environnementales traversent les espaces et les temporalités, et que le mot solidarité est le plus à la mode, le monde est en passe de se fracturer continuellement, cette fracturation continue se matérialise par l’incapacité des gouvernements à capitaliser sur leurs convergences pour répondre à ce défi existentiel qu’est la crise écologique. Ce défi existentiel nous convoque à penser un modèle nouveau de solidarité à même de venir au secours de la planète. Le principe solidarité se pose comme un principe d’être, qui nous situe devant l’urgence de définir la facture de la crise écologique pour un monde qui peine à faire converger communauté de destin et communauté d’intérêt. Son versant éthique, l’Ubuntu, peut fonder une solidarité écologique plus agissante en cela qu’il implique un impératif écologique qui se veut le manifeste de la solidarité de l’homme avec le monde, du salut du monde avec l’ensemble du créé en vue de restaurer la justice environnementale. Repenser la solidarité à travers une démarche prospective, c’est explorer des pistes de recherche pour la fondation d’une communauté terrestre qui rassemble l’humanité dans une tâche collective ou dans un contrat de solidarité qui permettrait à chacun des contractants de gagner ou de perdre à la même situation que les autres.
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