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Facteurs de crispation des relations de cohabitation et recomposition des dynamiques de solidarité autour du parc national du Mont Péko

L’évacuation des occupants illégaux du Parc National du Mont Péko a fortement bouleversé la structure sociodémographique des localités riveraines. Cette étude se propose d’analyser les déterminants de la crispation des relations de cohabitation et de solidarité suite à cette opération. Elle a été conduite dans 14 villages et campements situés autour du parc. L'étude s’est basée sur l’administration d’un questionnaire auprès de 353 individus issus aussi bien des communautés autochtones, allochtones qu’allogènes et la réalisation de 19 focus groups avec 263 participants. L’analyse quantitative et qualitative des données collectées met en évidence que les principaux facteurs de la crispation des relations de cohabitation intra et intercommunautaires consécutivement à cette opération sont, dans l’ordre, le surpeuplement, la pression sur le foncier, la pression sur les infrastructures et les tensions autour de l’aide humanitaire. Face à cette situation qui s’exprime sur un fond de méfiance et de délitement de la confiance entre les anciens résidents et les nouveaux venus perçus comme des envahisseurs et des menaces à la sécurité, des stratégies d’acteurs sont développées. Si certaines communautés d’accueil refusent toute forme de cohabitation, d’autres procèdent malgré elles par des « solidarités intéressées » de survie. Quant aux nouveaux venus, ils s’investissent dans des efforts d’auto-insertion à travers des formes nouvelles de sociabilité.