Taxis-motos : solution a une crise quotidienne de mobilité au nord de Brazzaville (République du Congo)
Auteur.e.s
Maliki Christian, .
Résumé
A l’instar des autres métropoles de l’Afrique subsaharienne, Brazzaville traverse une crise multiforme. Elle se traduit, entre autres, par une croissance urbaine accélérée, une réduction des emplois du secteur formel et, la voie de conséquence, ainsi par un renforcement des activités de l’informel, le tout dans un contexte d’affaiblissement de l’Etat et de son administration. Comme tous les secteurs socio-économiques, celui des transports n’a pas été épargné par cette crise. L’extension spatiale rapide conjuguée à la pression démographique et les changements des principes de mobilité ont influé sur le système de transport collectif. Ces facteurs ont entraîné l’essor du secteur privé : taxismotos. L’initiative privée pallie l’insuffisance de l’Etat régulateur et a ouvert la porte à diverses pratiques illicites comme la corruption et le rackettage dans le secteur de transport en commun. L’objectif de cet article est d’ouvrir la réflexion sur la nécessité de transport en taxi-moto comme une réponse de la population face à la crise quotidienne de mobilité. Il pose une interrogation sur l’envol des taxis-motos, de son efficacité et de sa pérennité dans le nord de Brazzaville. Afin d’analyser le commencement des taxis-motos à Brazzaville comme une solution aux différentes crises des transports publics et privés. L’étude ouvre la réflexion sur l’utilité de transport en taxi-moto dans le cadre de la réponse de la population à la crise quotidienne de mobilité. La ville de Brazzaville connait une dynamique urbaine extraordinaire. Cette dynamique urbaine accentuée par la rareté des emplois engendre le décollage des taxi-motos dans le nord de la ville. En outre, l’étude révèle aussi que l’activité des taxis-motos est source de nombreux problèmes.