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Habitudes alimentaires chez la population de la ville de Maradi (République du Niger) : de la transformation des aliments à la préparation culinaire

L’objectif de cette étude est d’identifier les habitudes alimentaires chez la population de la ville de Maradi. Leur alimentation se compose principalement de céréales transformées et quelques feuilles ou plantes vertes. L’alimentation est un fait social tout comme les autres faits sociaux tels que le mariage. La sociologie de l’alimentation s’intéresse de ressortir les relations interindividuelles de groupes culturels et leurs habitudes alimentaires. Les données qualitatives sont obtenues à travers des entretiens semi-directifs réalisés auprès de quatorze femmes transformatrices sur quarante (14 sur 40) et deux (2) responsables de la Direction régionale de l’agriculture de Maradi et du Réseau National des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA). Ces deux (2) cibles secondaires ont été interviewées en marge de la collecte des données. L’analyse thématique de contenu permet d’aboutir aux résultats sur la transformation des céréales d’une part et sur la consommation des céréales et des feuilles vertes d’autre part. En effet, ces aliments restent disponibles et accessibles selon les saisons et participent quotidiennement à alimenter la population. Les résultats démontrent d’abord des transformations des produits agroalimentaires notamment les céréales et quelques légumineuses. Ensuite, ces aliments subissent des préparations culinaires à base de céréales, de quelques légumineuses et de feuilles vertes et enfin précise d’autres plats préparés sans feuilles vertes. Toutes ces activités se déroulent dans une interaction entre membres de la société. L’alimentation représente ce symbole dans ces interactions sociales au sein de cette population. Au-delà de ce qui précède, les céréales les plus consommées restent le maïs, le mil, le sorgho, le blé et le riz. Elles sont préparées suivant des méthodes de transformations spécifiques aux groupes socio-culturels rencontrés. La prise des repas est tant individuelle que collective selon les catégories sociales.