Le journal des sciences sociales

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Titre de l'article

Accès des femmes paysannes à la terre dans le monde rurale et autosuffisance alimentaire à Bédiala (Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire)

Auteur.e.s

YAPO Kousso Aurélie Odos, TANO Kouamé, N’GUESSAN Kouassi Guillaume, GOGBÉ Téré.

Résumé

La sous-préfecture de Bédiala est une zone de cultures agricoles. Les parcelles des plantes arbustives et vivrières sont les résultats de longs travaux champêtres des groupements familiaux. Initiée durant l’époque coloniale, la culture des plantes arbustives est essentiellement assurée par les hommes dans la quête d’un pouvoir d’achat. Ils produisent en effet 5267 t de cacao et 2376 t de café (ANADER, 2020). Contrairement aux activités rurales de ces derniers, celles de leurs épouses sont destinées à assurer les besoins de subsistance de la famille. Elles produisent 104 t d’igname et 125 t de manioc (ANADER, 2020). Dans la contrée de Bédiala, les activités des femmes sont plutôt devenues le moteur de la dynamique de l’agriculture vivrière marchande. Néanmoins, malgré l’essor des spéculations vivrières dans le Haut-Sassandra, ces travaux champêtres des femmes sont à la traine dus à certaines contraintes. Dès lors, cette étude vise à identifier les difficultés qui minent les activités des agricultrices de Bédiala. L’exploitation des données documentaires et l’entretien avec les populations ont permis d’avoir des données nécessaires à la réalisation de cet article. Les résultats relèvent l’exclusion de la femme à l’accès au foncier rural. Ce facteur socio-culture conduit à l’octroi de dérisoires crédits par une micro finance agricole dénommée « Baobab » pour un développement conséquent d’une agriculture vivrière marchande. Néanmoins, les plantes agricoles choisies permettent aux femmes de Bédiala d’assurer les besoins alimentaires de la famille puis, commercer une marge pour acquérir des produits manufacturés.

Numéro

26 (12 - 2023)

Domaine

Sciences sociales

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