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Conflits fonciers et stratégies de sécurisation foncière en zone rurale dans la sous-préfecture de Niofoin (Nord de la Côte d’Ivoire

Auteur.e.s

KOFFI Yao Jean Julius, .

Résumé

Cet article analyse les réalités liées aux conflits fonciers dans la zone rurale de la sous-préfecture de Niofoin. Comme dans beaucoup de pays africains, la ressource foncière fait l’objet d’intérêt et de convoitise accrus de la part des populations rurales. Source de richesse et de production de richesse, elle est partout, l’objet de disputes. La sous-préfecture de Niofoin, à l’instar des autres localités rurales du nord de la Côte d’Ivoire, est sujette à cette actualité. Cette recherche s’appuie sur une méthodologie centrée essentiellement sur l’administration d’un questionnaire à 109 producteurs agricoles de l’espace d’étude. Ces producteurs ont été retenus par la technique de choix raisonné en se basant proportionnellement sur la taille démographique de chaque village retenu mais en se basant aussi sur un critère important qui est celui de l’ancienneté dans la pratique de l’activité agricole. L’exploitant retenu doit exercer l’activité agricole depuis plus de vingt années c’està-dire au moins de l’année 2000 à 2023, l’année de réalisation des enquêtes de cette recherche. De même, des observations de terrain avec des prises de vue et des visites dans les exploitations agricoles ont été réalisées. Après les années 2000, les producteurs agricoles ont changé le mode d’exploitation des champs. Les outils agricoles se sont modernisés avec l’intrusion du tracteur (30%). Les spéculations industrielles sont de plus en plus pratiquées (52%). Ces changements influencent la ressource foncière. Des conflits liés à la terre se multiplient aussi bien entre des individus du même village qu’entre les localités rurales enquêtées dans la sous-préfecture de Niofoin avec une récurrence des conflits entre agriculteurs et éleveurs très connus dans le Nord de la Côte d’Ivoire. Des stratégies de sécurisation des terres, notamment traditionnelles sont utilisées à 89 % par les paysans enquêtés. Les stratégies modernes mal connues sont très peu utilisées (10%) par les populations rurales enquêtées dans cet espace géographique.

Numéro

27 (06 - 2024)

Domaine

Sciences sociales

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